Du 23 au 29 avril, le Mali, à l’instar des autres pays du continent, célèbre la Semaine Africaine de Vaccination (SAV). Pour annoncer le lancement de la journée et donner le bilan de la campagne précédente, les responsables en charge de la journée ont rencontré la presse, ce lundi, dans les locaux de l’OMS au Mali.
«Les vaccins ça marche, faites votre part». Tel est le thème de cette 8e édition de la Semaine Africaine de Vaccination.Famoussa Konaté est Chef de Division Immunisation à la Direction nationale de la Santé, il a rappelé l’importance du vaccin pour l’organisme surtout pour un enfant.Les vaccins,indique l’expert, protègent les enfants de 0 à 24 mois contre au moins 12 maladies. Parmi ces maladies six sont transmissibles à savoir: la rougeole, la poliomyélite, le tétanos, la tuberculose, la diphtérie et la coqueluche2.
Malgré la quasi-gratuité de la vaccination, les résultats du Programme Elargi de Vaccination (PEV) restent en deçà des attentes. Ainsi, en 2017, seulement six enfants sur dix ont été complètement vaccinés, soit 60,29% qui ont reçu toutes les doses des antigènes. L’analyse des résultats montre aussi une disparité entre les 59 districts sanitaires de notre pays. Alors qu’à Bandiagara et à San on a respectivement 99,37% et 82,39% de couverture vaccinale, dans le district sanitaire Ménaka le taux de couverture est de 30,09%.
Pour Diallo Assan Diakité, du Centre National d’Information et de Communication du Ministère de la Santé (CMIECS), plusieurs facteurs expliquent ces résultats en deçà des objectifs de l’OMS. D’abord, il faut améliorer la communication selon elle. Il faut que les populations sachent que les vaccins sont gratuits et que seulement la carte de vaccination est payante. Mais son prix ne peut dépasser 200 FCFA. Avec un taux d’abandon de 19,9%, un autre facteur contre la vaccination est l’accueil dans les hôpitaux. Les journalistes ont révélé le fait que dans notre pays les pesanteurs socio-culturelles, dans certains milieux, jouent contre la vaccination.