Des dizaines de réfugiés somaliens travaillant pour Amazon dans le Minnesota ont manifesté vendredi devant l’un des entrepôts du géant mondial de la vente en ligne pour demander de meilleures conditions de travail.
Les manifestants ont bravé un froid glacial pour battre le pavé à Shakopee, dans la banlieue de Minneapolis, où vit une importante population somalienne dans laquelle Amazon a beaucoup recruté.
Ces travailleurs affirment que les immigrés venant d’Afrique de l’Est forment la majeure partie de la main-d’oeuvre dans l’énorme entrepôt, mais ne sont pas entendus.
“Nous n’avons pas de droits dans la compagnie”, a dit à l’AFP Abdulkadir Ahmad, 30 ans.
Selon les employés, le taux de productivité exigé d’eux est trop élevé et le groupe ne prête pas attention aux blessures de nombre d’entre eux.
Les manifestants, dont beaucoup sont des musulmans pratiquants, ont également déploré que leurs conditions de travail ne leur permettent pas de prier comme ils le feraient en temps normal.
“Nous n’avons pas le temps de prier. Il y a beaucoup de pression. Ils disent que notre taux (de productivité) est trop bas”, a dit M. Ahmad.
Les employés ont fait coïncider la manifestation avec la période des fêtes de fin d’année, espérant forcer Amazon à des changements en leur faveur. Ils ont déjà obtenu la tenue de deux réunions avec la direction.
“Nous apprécions le fait qu’ils se soient assis et nous aient parlé mais nous ne voyons pas de véritables actions”, a dit Abdi Muse, directeur exécutif du Centre Awood, une association qui a organisé la manifestation et aide les travailleurs d’Afrique de l’Est dans l’Etat.
Amazon a assuré avoir un “dialogue direct” avec les employés et a défendu sa politique sociale.
“J’encourage tout le monde à comparer les salaires que nous donnons, les avantages sociaux et le lieu de travail à ceux d’autres fournisseurs et employeurs majeurs dans la région de Shakopee et à travers le pays”, a dit Shevaun Brown, une porte-parole du groupe, dans un communiqué.
En novembre, Amazon a été touché par des grèves en Espagne, en Allemagne et au Royaume-Uni pour exiger de meilleures conditions de travail.