L’URD est dans l’impasse depuis le décès tragique de son incontestable Président, feu Soumaïla Cissé, il y a de cela un an. C’est ce qu’a déploré le Collectif pour la sauvegarde de l’URD lors de ce point-presse. Dans la déclaration liminaire lue par son porte-parole, M. Kalilou Samaké, le collectif sonne l’alarme sur la « crise profonde de gouvernance du parti » avec « des risques majeurs et imminents » d’une division du parti. Le principal fautif : le Pr SalikouSanogo, premier vice-président du l’URD, assurant l’intérim de la présidence du parti. « En l’absence du candidat naturel, incontesté qu’était feu Soumaïla Clissé, cette crise a été exacerbée aussi par la précampagne électorale de certaines personnes au vu et au su du Premier vice-président », articule le porte-parole. En procédant à « un rappel à l’ordre de la part du premier vice-président », le collectif a révélé des dysfonctionnements graves du parti qui constituent, selon eux, des points de divergences, notamment le non-respect de la fréquence des réunions tant du SE que du BEN ; les délais de convocation trop courts ; la mauvaise qualité de préparation des réunions ; manque de comptes rendus ou de procès-verbaux, etc. « Le parti glisse dans le paternalisme au détriment des règles démocratiques, des règles de la majorité et des textes du parti », déplore-t-il.
Selon le porte-parole du collectif, tous ces maux ont obligé le collectif « au lancement d’une pétition par recueillir la signature des 2/3 des membres du BEN », permettant de convoquer un congrès extraordinaire, conformément aux dispositions de l’article 58 des statuts. Selon le porte-parole, ce congrès devant se tenir le 16 janvier 2022, au palais de la culture, sera présidé par la 3ème vice-présidente en l’absence du premier vice-président et du 2ème vice-président, comme prévu par les dispositions des articles 58 du règlement intérieur 58 des statuts.
Il avance que ce congrès extraordinaire « sera l’occasion de renforcer les capacités de la direction du parti » une réponse globale à tous les problèmes au sein du parti à travers « l’élection d’un président du parti ont la légitimité devra renforcer le leadership. »
Pour conclure son discours, le collectif, par la voix de son porte-parole, M. Kalilou Samaké, dément formellement les allégations du premier vice-président qui a tenté « de discréditer les signataires des 2/3 des membres du BEN en les traitant d’avoir faits faux et usages de faux » dans une lettre. « Le vice-président sait où trouver l’huissier et à la latitude d’engager toutes procédures judiciaires contre qui de droit » conclut-il.
Cheickna Coulibaly
Source : Démocrate