L’Université de Ségou, créée en mars 2010, est la seule université publique en dehors de Bamako. Elle œuvre inlassablement pour un enseignement supérieur de qualité en vue de mettre sur le marché de l’emploi les ressources humaines compétentes. Pour ce faire, elle ambitionne cette année d’améliorer les capacités d’accueil de ses structures avec la construction de deux amphithéâtres de 350 places chacun et de 16 salles, d’opérationnaliser l’atelier mécanique pour la réalisation de travaux pratiques en mécanique, d’élaborer l’avant-projet sommaire et celui détaillé des blocs de la Faculté du génie et des sciences (FAGES) sur le site de Dougadougou.
Ces annonces ont été faites, lundi dernier, par le nouveau recteur de l’Université de Ségou, Esaii Daou lors de 11è session du conseil d’administration de l’établissement. La réunion était présidée par le président du conseil d’administration de l’Université, Dr Oumar Niangado.
Le compte-rendu et le procès-verbal de la précédente session, l’état de mise en œuvre des recommandations, le rapport annuel 2020 et de performance étaient, entre autres, les points inscrits à l’ordre du jour. À l’ouverture, le recteur de l’Université de Ségou a fait observer une minute de silence à la mémoire de feu Djibril N’Diaye, représentant des établissements privés d’enseignement supérieur (AEPES) au conseil d’Université. Parlant du bilan passé, Esaii Daou a indiqué que le premier plan stratégique quinquennal (2015/2020) de l’établissement, arrivé à terme depuis le 31 décembre 2020, a permis de construire les fondements de la jeune institution grâce aux financements de l’État, de l’Université elle-même et des partenaires, dont la Banque mondiale à travers le projet PADES, le projet Niche et Lux Développement…
En termes d’infrastructures, on note plusieurs réalisations dont la construction du bloc pédagogique de l’Institut universitaire de formation professionnelle (IUFP) qui abrite également la Faculté de sciences sociales (FASSO) et celle du FAGES. Cette œuvre architecturale compte, entre autres, 4 amphithéâtres d’une capacité de 200 places chacun, 36 salles de classes de 50 places/classe, 4 laboratoires, une bibliothèque et des bureaux pour le personnel administratif et technique, entièrement financée sur le budget d’État. D’importants efforts ont aussi été consentis dans le domaine de la formation des formateurs. À ce propos, le recteur de l’Université de Ségou a évoqué le financement de 10 thèses par le PADES et de 3 Masters et 2 thèses par le projet NICHE. «Au regard de ces quelques exemples, nous pouvons certifier des avancées notables dans l’exécution du plan stratégique, 2015/2020 qui vient d’être bouclé», a-t-il dit.
Malgré ces résultats encourageants, des difficultés jalonnent toujours le parcours de cette jeune structure d’enseignement. Le recteur dira : «Nous sommes inquiets face au constat de la baisse sensible des subventions annuelles de l’État de 2015 à 2020 pourtant il y a une augmentation des effectifs d’étudiants».
Selon lui, pour atteindre les résultats escomptés dans le nouveau plan stratégique une fois son adoption, il est primordial d’augmenter le budget d’État. Malgré la Covid-19, l’Université de Ségou a pu réaliser des activités prévues. à ce propos, le président du conseil d’administration de l’Université a félicité les administrateurs pour l’accompagnement, avant de demander au recteur et à son équipe de poursuivre dans la même dynamique afin d’assurer le rayonnement de l’institution.
Mamadou SY
Amap-Ségou
Source : L’ESSOR