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Une Mercedes pour le chef des affaires religieuses

La plus haute autorité religieuse en Turquie, le président des Affaires religieuses Mehmet Gormez, était sous le feu des critiques samedi après des révélations de la presse.

Mehmet Gormez devrait bientôt circuler à bord d’une Mercedes S 500, d’une valeur de quelque 350’000 euros (420’000 francs) et achetée avec des fonds publics pour lui servir de voiture officielle, a rapporté samedi le journal «Hurriyet».
La direction des Affaires religieuses Diyanet, dont le budget est financé par les contribuables, a acheté en outre 14 Toyota pour ses responsables qui circulaient auparavant dans des Renault Symbol (variante de la Clio) bien plus modestes, selon le journal. Ces achats ont suscité un tollé sur les réseaux sociaux dans ce pays officiellement laïc dirigé depuis plus d’une décennie par un gouvernement islamo-conservateur.

De nombreux intervenants sur les réseaux sociaux ont estimé que des acquisitions aussi extravagantes étaient contraires aux principes de l’islam. «Appelons la hotline de la Fatwa (avis juridique sur la loi islamique) et posons la question: est-ce haram — interdit par l’islam — d’acheter une luxueuse voiture pour le chef de la Diyanet (direction des Affaire religieuses) avec les contributions des citoyens», a écrit sur Twitter Hakan Sukur, ancien joueur international de football et député. Un autre député a appelé à la démission de Mehmet Gormez.

Nouvelle controverse

La direction des Affaires religieuses n’a pas démenti les informations sur l’achat de la voiture, tout en assurant que son prix était inférieur à celui estimé par la presse. «Tous les véhicules ont été achetés avec l’approbation du ministère des Finances … toutes les dépenses sont documentées d’une manière transparente», a-t-elle indiqué. Mehmet Gormez était l’un des hauts responsables turcs à avoir accueilli le pape François en Turquie fin novembre. Le pape, qui s’insurge contre le luxe, avait choisi de circuler à bord d’une modeste Renault Symbol au cours de sa visite.

Cette nouvelle controverse s’ajoute à celle concernant le nouveau palais présidentiel du président Recep Tayyip Erdogan construit à Ankara, un complexe de 1150 pièces d’un coût de plus de 600 millions de dollars payés par les contribuables.

(afp)

 

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