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Lille : une centaine d’emplois menacés dans le monde de la nuit

Trois emplois (menacés) au O’Scotland. Cinq au Fridge. Sur le même trottoir de la rue Solférino, trois autres à l’Irlandais… Depuis jeudi, les bars concernés par des ouvertures tardives (3 h) non plus toute la semaine mais seulement trois jours – suite à une décision municipale qui devrait être mise en application au 1er janvier – affichent la couleur. Ils ont posé sur leurs façades des bâches sur lesquelles ils ont écrit : « Touche pas à mon bar ».

O’Scotland bar dance terace lille france

Pour ces professionnels de la nuit, le couperet est tombé le 26 novembre. Depuis, la colère n’est pas retombée. « Au total, ça doit bien faire une centaine d’emplois menacés par la décision de Martine Aubry de revenir sur le régime dérogatoire », grogne Camille Grimaldi (O’Scotland et Boucherie).

Dans le périmètre de Masséna-Solférino en particulier mais aussi partout où Lille vit la nuit, des bâches semblables sont déployées. « Il y en a déjà une cinquantaine. Il devrait y en avoir soixante-dix en début de semaine prochaine. »

Ce mouvement de contestation avait démarré il y a une quinzaine de jours par une opération enseignes éteintes qui n’était pas à la mesure de la frustration de ces commerçants.

Camille Grimaldi : « Pour l’instant, nous restons dans une démarche d’ouverture et de concertation avec le maire ». Pour l’instant seulement ? « Si Martine Aubry persiste, nous irons jusqu’au bout. » Ce bout-là prendra sans doute la forme d’une action en justice. Devant quelle juridiction ? Les professionnels attendent de savoir à quelle sauce ils vont être mangés le 1er janvier avant de se prononcer.

Au sujet de cette posture d’ouverture, il y a eu une (petite) polémique. Sous le beffroi lillois, on a dit et répété qu’aucun courrier de demande de rencontre n’était parvenu sur le bureau du maire. Faux répondent les patrons de bar : « Des courriers sont partis de l’UMIH (Union des métiers et des industries de l’hôtellerie), du Sneg (syndicat national des entreprises gaies) et de l’association Lille Halle Nuit que nous avons créée. »

Et en terrasse : l’UMIH dénonce « un racket organisé à Lille »

Tout ça va forcément faire grand bruit ce lundi dans le Grand Carré de l’hôtel de ville où se tient la dernière séance de l’année du conseil municipal. Le commentaire de Thierry Grégoire aussi, sur cette délibération proposant de revoir la taxation pour l’exploitation de terrasses à Lille. Le président de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie du Nord – Pas-de-Calais n’y va pas avec le dos de la cuiller et parle carrément de « racket organisé».

Dans un communiqué, il écrit : « Martine Aubry va délibérer avec son conseil municipal sur une augmentation inacceptable des droits de terrasse pour nos entreprises ». Une décision prise, dit-il un peu plus loin, « encore une fois de manière unilatérale, sans aucune concertation avec les professionnels ».

Un choix politique dont le patron de l’UMIH redoute les conséquences économiques : « Elle va impacter directement l’activité de nombreuses entreprises qui subissent déjà de plein fouet la crise économique, la hausse de la fiscalité nationale et locale, ainsi que l’augmentation du taux de TVA. Cela va à l’encontre de la volonté des acteurs publics de dynamiser le tourisme dans la région et de faire de Lille une destination attractive. »

Droits de terrasse doublés ?

Thierry Grégoire enfonce un peu plus loin le caillou dans la chaussure municipale : « La maire de Lille a la phobie (sic) de la pression fiscale. Après la réduction des horaires d’ouverture de nos cafés. Elle veut maintenant doubler le droit de terrasse. Nous ne nous laisserons pas tondre comme des moutons. Nous n’accepterons aucune augmentation ».

La position de l’UMIH Nord – Pas-de-Calais est sans appel : « Nous demandons le retrait de cette délibération inacceptable. Nous n’acceptons plus d’être méprisés comme cela. Si la maire de Lille veut un rapport de force, elle ne va pas être déçue ». La balle est maintenant dans le camp de Martine Aubry.

> Nous avons cherché à joindre l’élu en charge de la gestion des terrasses mais en vain.

Source: lavoixdunord.fr

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