Quatre mois après l’attentat terroriste du Radisson Blu, des hommes armés ont attaqué lundi un camp d’entraînement militaire de l’UE à Bamako, la capitale malienne. Un assaillant a été tué, deux autres arrêtés.
Quatre mois après l’attentat terroriste du Radisson Blu, à Bamako, une fusillade a éclaté, lundi 21 mars au soir, dans le même quartier de la capitale malienne, visant cette fois un camp d’entraînement militaire de l’Union européenne. Si l’attaque n’a pas été revendiquée, l’armée malienne parle déjà d’une attaque terroriste.
“Il faut déplorer une nouvelle attaque terroriste à Bamako”, a déclaré sur France 24 le porte-parole de l’armée malienne, qui estime que les forces de police et l’armée ont rapidement maîtrisé la situation.”Les forces de l’ordre maliennes conjugées aux militaires de la minusma sont sur place et la situation est en train d’être gérée”, a-t-il poursuivi.
Pas de blessé dans la mission de l’UE
Moins d’une heure après le début de l’attaque, deux des assaillants avaient été arrêtés et l’un d’eux “neutralisé”, a indiqué la Mission de formation de l’Union européenne au Mali (EUTM). Sur son compte twitter, la mission, qui compte près de 600 membres chargés de former les forces de sécurité malienne, a annoncé qu’aucun membre de son personnel n’a été blessé.
“Aujourd’hui le QG de l’EUTM-Mali a été attaqué. Personne n’a été blessé et aucun dommage n’a été occasionné”, dit le message.
“Des tirs nourris”
Selon des témoins sur place, les assaillants – dont le nombre reste indéterminé – sont arrivés entre 20 heures et 20h30 et s’en sont pris à l’hôtel Nord Sud, le lieu de résidence des militaires instructeurs de l’EUTM, dans le quartier huppé de la capitale, ACI 2000.
“Des dizaines de forces de polices se sont rapidement déployées dans l’hôtel qui n’est pas fréquenté par le public”, témoigne François Rihouay, correspondant de France 24 au Mali qui estime que “les tirs ont été nourris”.
Le consulat de France au Mali qui affirme qu’il s’agit d’une “attaque terroriste”, appelle ses ressortissants à rester à domicile “jusqu’à nouvel ordre”. L’attaque n’a pas été revendiquée.
La capitale malienne avait déjà été visée par une attaque terroriste dans un hôtel, le Radisson Blu, le 20 novembre dernier, où 22 personnes avaient été tuées. L’attentat avait été revendiqué par Al-Mourabitoune, une branche d’AQMI.
Source : france24