Samedi 10 mars 2018, les Sénégalais ont marché en signe de protestation contre le massacre d’Idy Diene. Ce vendeur ambulant a été tué par balles à Florence en Italie par un vieil homme d’une soixantaine d’années, le lundi 5 mars 2018.
Les rues italiennes ont été témoin le samedi dernier de la sortie d’une foule nombreuse. Cette manifestation avait pour objectif de dénoncer le massacre de ce vendeur ambulant de nationalité sénégalaise tué à Florence le lundi 5 mars par un homme de plus de 60 ans.
Les Ouolofs voient dans ce massacre un caractère raciste. Par contre, le coupable, un retraité italien, explique avoir tiré au hasard. Par ailleurs, cette marche menée dans l’après-midi est partie de la place Santa Maria Novella pour rejoindre le lieu du crime. Il s’agit des associations sénégalaises de la ville soutenues par de nombreux Italiens.
Les manifestants tenaient des banderoles sur lesquelles il était possible de lire « Idy était un homme de paix, nous ne voulons pas faire d’histoire », « Florence antifasciste », « Florence, du berceau de la renaissance à la barbarie, restons unis ».
En dehors de toutes ces inscriptions, certains manifestants tenaient également des inscriptions comme « Nardella, la vraie dégradation c’est toi, nettoyons la ville du racisme ». Dario Nardella est le nom du maire d’une ville italienne. Celui-ci était parmi le cortège. Il juge le massacre d’Idy comme inacceptable.
La manifestation était pacifique, aucun dégât enregistré à part quelques vases de fleurs brisées par des manifestants mécontents. Mais celles-ci ont été rapidement remboursées grâce à la mise en place d’une collecte de fonds par les associations sénégalaises présentes à Florence.
Les enquêtes sont ouvertes pour situer l’intention du tireur. Les premiers éléments n’ont encore montré aucun caractère raciste dans le crime. Par contre, il y a une volonté de suicide de la part du coupable. Avant de quitter chez lui, il aurait laissé un message d’adieu pour sa fille. Par ailleurs, si le suicide lui s’avère dur à supporter, ouvrir le feu sur un passant et passer le restant de sa vie en prison lui paraît quand même raisonnable. Idy Diene laisse derrière lui une femme et un enfant.
Il convient à cet effet de rappeler qu’en 2011 deux Sénégalais avaient été tués en Florence par des militants d’extrême droite.
Fousseni TOGOLASource: Le Pays-Mali