Le ministre de l’Économie et des Finances, Alhousseyni SANOU a procédé ce lundi 21 février 2022, au lancement des travaux du processus budgétaire 2023, à travers une vidéoconférence, dans ledit département en présence du directeur général du budget, Amadou Tidiane HAIDARA ; ainsi que d’autres participants.
Au total, trois points étaient au menu de la rencontre. Il s’agissait de l’articulation entre la réforme budgétaire et la réforme administrative : enjeux et défis ; la pratique de l’évaluation des programmes : forces et faiblesses des outils et du dispositif ; et enfin, l’animation du dialogue de gestions au cours du processus budgétaire : acteurs, processus et enjeux.
Les débats portant sur le premier point sont modérés le Coordinateur de la Cellule technique du Cadre stratégique pour la croissance et la réduction de la pauvreté, qui visent à échanger sur les enjeux et défis de la mise en œuvre de la réforme budgétaire et de la réforme administrative au regard des constats durant la phase transitoire 2018-2021 d’opérationnalisation du budget programmes.
Parlant de la seconde phase des débats, elle était modérée par le directeur national de la planification du développement.
Ce panel a été une l’occasion pour les participants, d’échanger sur tous les aspects de l’évaluation de la performance des programmes avec les acteurs impliqués dans ce processus.
Le troisième panel, sous le contrôle du conseiller technique du ministère de l’Économie et des Finances, Bakary COULIBALY, visait à échanger sur les difficultés rencontrées, les contraintes et les solutions proposées dans la formalisation de ladite charte de gestion et la mise œuvre du dialogue de gestion.
Concernant les perspectives, Alhousseyni SANOU, dans son discours, a révélé que les macroéconomiques du Mali inciteraient à la mise en œuvre d’une politique budgétaire prudente en 2023, malgré le fait que la reprise de l’activité économique avec un taux de croissance réel attendu de 5, 3% contre 3,5% en 2022.
Quant à l’inflation, selon le ministre SANOU, elle resterait stabilisée autour de 2%. Il a expliqué que la politique budgétaire viserait un objectif de déficit budgétaire de 4,9% du PIB en 2023, compte tenu de nombreux engagements du gouvernement notamment dans le cadre de l’amélioration des conditions de vie des travailleurs, mais aussi des populations de façon générale.
Le Chef du département a déclaré que la politique budgétaire s’inscrirait dans la dynamique de revenir progressivement au critère de convergence communautaire de 3%, en moyen terme.
Cette stabilité macroéconomique, selon lui, doit donc être consolidée et renforcée à travers une meilleure planification budgétaire pour une croissance économique durable et inclusive.
S’agissant de l’année budgétaire 2022 en cours, Alhousseyni SANOU a soutenu qu’en dépit du contexte actuel caractérisé par des sanctions économiques et financières disproportionnées prises par la CEDEAO et l’UEMOA contre le Mali, le Gouvernement travaillerait à l’amélioration de l’exécution budgétaire. Poursuivant ainsi le double objectif d’intensification de la mobilisation des ressources intérieures et de maîtrise des dépenses.
De son propos, il ressort qu’après la contraction de 2020 liée au COVID-19 et aux conséquences de la situation sécuritaire, l’économie malienne avait renoué avec la croissance en 2021, qui devrait s’accélérer en 2022 et 2023 pour atteindre respectivement des taux de 3,5% et de 5,3%.
Aussi, explique-t-il que l’inflation demeure maîtrisée, nettement inférieure au critère de convergence communautaire de 3%.
Évoquant l’exécution budgétaire 2021, le ministre a rappelé que la mobilisation des recettes fiscales a donné des résultats plus satisfaisants que celle enregistrée en 2020, avec un taux de pression fiscale qui remontait à 15,5% du PIB contre 14, 3% en 2020.
Selon SANOU, l’exécution des dépenses a été contenue dans la limite des dépenses prévues ; soit 22,5% du PIB contre une prévision de 25,8% en 2020.
Par SABA BALLO
Source : Info-Matin