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Un sommet européen marqué par le drame de Lampedusa

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A Bruxelles, les dirigeants européens doivent se réunir, ces jeudi 24 et vendredi 25 octobre, pour parler du développement de l’économie numérique. Le Conseil européen sera cependant amené à évoquer les questions d’immigration, trois semaines après la tragédie de Lampedusa, et la mort d’environ 400 migrants dans le naufrage de leur embarcation. Pour les pays qui se trouvent en première ligne – l’Italie, Malte et la Grèce -, il faut des mesures concrètes et immédiates. Mais les pays du sud de l’Europe craignent de ne pas réussir à se faire entendre de leurs partenaires européens.

« Nous demanderons des actes, et pas seulement des paroles ». Face aux tragédies à répétition de ces dernières semaines en mer Méditerranée, les dirigeants du sud de l’Europe se disent déterminés à obtenir un soutien concret de leurs partenaires européens. Pour Malte, pour la Grèce et pour l’Italie, il faudra d’abord augmenter les moyens de Frontex, l’agence de surveillance des frontières européennes.

Autre mesure, la mise en application immédiate d’Eurosur, un système de surveillance satellite dont le coût est évalué à 200 millions d’euros.

Revoir Dublin II

Mais au-delà de ces mesures immédiates, les pays du sud de l’Europe demandent aussi des solutions structurelles, et notamment la révision de la règle dite de Dublin II, qui oblige le premier pays accueillant le réfugié à traiter sa demande d’asile et à pourvoir à ses besoins. Or sur ce point, l’Italie et les pays méditerranéens risquent de se heurter aux réticences de leurs partenaires, peu désireux d’ouvrir un débat de ce genre, à moins de six mois des élections européennes.

Selon l’Agence France-Presse, les conclusions du sommet devraient donc se contenter de renvoyer à juin 2014, soit après les élections, la définition d’une politique de long terme en matière d’asile et d’immigration.

Parmi les mesures envisagées par les chefs d’Etat lors de ce Conseil européen, pour faire face à l’immigration clandestine : un renforcement des moyens de Frontex, l’agence de surveillance des frontières européennes. Une mesure qui ne résoudrait rien selon les associations de soutien aux réfugiés, qui ont adressé, mercredi 23 octobre, une lettre ouverte aux dirigeants européens, leur demandant une approche plus humaniste et moins répressive. Pour ce collectif, l’une des mesures qui pourraient être prises dans l’immédiat serait tout simplement de respecter le droit maritime, et donc d’autoriser les navires croisant sur la mer Méditerranée à venir en aide aux migrants.

Olivier Clochard

Chercheur au CNRS et président du réseau Migreuro

“Le droit maritime, tel qu’il est, oblige normalement l’ensemble des professionnels maritimes […] à venir en aide à ces embarcations. Or on a de nombreux témoignages qui montrent qu’ils ne viennent pas en aide à ces personnes, pour une raison très simple : les années précédentes, on a eu des situations où des pêcheurs ont été incriminés par le seul fait d’avoir aidé des boat-people…”

 

Source : RFI

 

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