Premier du genre, le Salon de la santé et de l’équipement médical (SASEM) s’est ouvert le 13 octobre au Palais des sports de Bamako. Son organisation témoigne de la synergie d’action entre les autorités et les intervenants du secteur au profit des communautés pour un accès équitable à des soins de santé de qualité.

Selon Dr. Bouakar Diarra, le secrétaire général du ministère de la Santé, la tenue de ce salon qui dure trois jours traduit l’engagement des acteurs dans la mise en œuvre de la politique nationale de santé du Mali. «Il n’est point besoin d’insister sur le fait qu’à la formulation de cette politique en 1990, l’Etat s’est appuyé sur les différentes résolutions de la Conférence d’Alma Ata et singulièrement sur l’initiative de Bamako en 1987 », a-t-il déclaré à l’occasion de la cérémonie d’ouverture du salon.

C’est ainsi que l’accent a été mis sur les principes d’équité, de justice, de solidarité et d’implication des populations et de la société civile dans un esprit d’auto responsabilité et d’autodétermination. Depuis les années 1985 avec les mesures d’ajustement structurel, le Mali a opté pour la libéralisation des professions sanitaires.

On a ainsi assisté au développement rapide du secteur privé dans toutes ses composantes : privés à but lucratif et privés à but non lucratif. «Selon les résultats de l’étude diagnostic sur le rôle du secteur privé de la santé au Mali réalisée e en 2010 par Boston Consulting Group, les activités du secteur privé représentent plus de 50 % de l’offre de soins et de services dans les différentes filières du système de santé», a fait savoir Dr. Karamoko Nimaga membre de l’Alliance du secteur privé de la santé pour la promotion de la santé au Mali (ASP-PSM).

Pour répondre aux défis sanitaires, l’Etat malien a mis en place depuis décembre 1990 la politique sectorielle de santé, basée sur une pyramide sanitaire comprenant au niveau périphérique les Centres de santé communautaire (CSCOM), les Centres de santé de référence (CSRéf). Au niveau régional les hôpitaux régionaux et au niveau national les hôpitaux nationaux.

Malgré les efforts, le Mali connait encore un taux faible de fréquentation des centres de santé et des maladies telles le paludisme, celles liées à la sous-alimentation et à l’eau, l’hygiène de vie continuent à faire hélas des ravages. Le salon vise à combler les lacunes et pour l’agence Natou Com qui soutient l’initiative, la santé est la base de tout développement.

Soumaila T. Diarra

Source : Le Républicain