C’est connu au Mali, malgré les efforts déployés par l’état et ses partenaires, les enfants ne bénéficient pas de tous leurs droits tels que stipulés dans la Convention Relative aux Droits de l’Enfant (C.D.E).
D’abord, le droit à la protection, notamment contre le mariage et le travail des enfants n’est pas respecté dans la plupart des régions, notamment la région de Kayes.
Dans la région de Kayes, le phénomène est plus accentué au regard des réalités socioculturelles et des potentialités économiques que regorge la région. Ainsi, au niveau de cette localité, environ 66% des filles se marient à moins de 18 ans (MICS 2015). Le mariage d’enfants rime très souvent avec abandon scolaire. Dans le cercle de Keniéba, pour quatre filles inscrites à l’école primaire, trois abandonnent avant de terminer la sixième année. Le travail des enfants est une autre réalité préoccupante dans la zone.
Afin de faire un plaidoyer en faveur des enfants déscolarisés et de permettre aux enfants de devenir de véritables vecteurs de promotion de l’éducation, le ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, en collaboration avec le ministère de la Jeunesse et de la Construction Citoyenne avec l’appui technique et financier de l’UNICEF, a initié la 12ème édition d’Oxyjeunes à Kayes, sous le thème : « Pour chaque enfant, une éducation de qualité».
Cette rencontre a regroupé des enfants de tout le Mali, de Kayes à Taoudéni.
Les enfants ont rencontré des filles et des garçons affectés par la déscolarisation dans le cercle de Keniéba pour ensuite exprimer leurs préoccupations à travers la photo, le théâtre, la vidéo, le slam et les médias sociaux. Les enfants ont lancé un appel pour que chaque fille et chaque garçon du Mali soit sur un banc scolaire en octobre.
La rédaction du journal
Le Regard des Enfants
L’Essor