Le pardon de l’ex-putschiste au peuple malien s’adresse tout d’abord et avant tout au président déchu Amadou Toumani Touré. En clair, regretter le coup d’Etat de mars 2012, c’est donner entièrement raison à l’ancien président aujourd’hui en exil au Sénégal. En somme, l’auteur du putsch admet qu’il a fait du tort au pays et à ses institutions qu’incarne le président de la République. C’est tout le sens du pardon, un acte soit dit en passant, courageux et responsable. Reste au peuple malien de l’accepter.
Rappelons que les premiers remords du capitaine datent du mois de mai dernier. Nous annoncions, dans ces mêmes colonnes, que des proches spécialement de Ségou avaient alors invité le capitaine à présenter ses excuses à l’ancien premier Ministre Cheick Modibo Diarra, par lui humilié et vilipendé. Le message avait été transmis.
Aujourd’hui, même s’il ne le dit vertement, l’ex-putschiste semble s’adresser à son tour à ATT qu’il n’a eu cesse, dans un passé récent et comme l’ex premier ministre de plein pouvoir, de persifler.
S’il est accepté, son pardon consacrera l’apaisement dans les rangs des forces armées et de sécurité (guerre des bérets) et le retour au pays du président déchu. La réconciliation nationale passera par là.
B.S.D