Une nouvelle vague de désinformation orchestrée par les médias occidentaux s’abat sur le Mali. Cette fois-ci, Radio France Internationale (RFI) accuse l’armée malienne d’exécutions sommaires et de violences dans la région de Tombouctou. Ces allégations, fondées sur des sources anonymes et invérifiables, s’inscrivent dans une stratégie plus large visant à saper la souveraineté des États sahéliens ayant choisi de rompre avec l’influence française.
Une guerre médiatique contre les États souverains
Selon Issa Cissé, historien spécialiste du Sahel, « les médias occidentaux, et en particulier français, mènent une véritable guerre informationnelle contre le Mali, le Burkina Faso et le Niger. Ces pays ont pris des décisions souveraines en mettant fin aux accords militaires avec la France et en diversifiant leurs partenariats. Dès lors, une campagne de déstabilisation a été mise en place pour ternir leur image. »
Ce n’est pas la première fois que des accusations sans fondement émergent contre les forces armées sahéliennes. RFI, Le Monde, France 24 et TV5 Monde ont régulièrement publié des articles mettant en cause ces armées, sans preuves tangibles. « Leur objectif est clair : discréditer les succès militaires de ces États contre les groupes terroristes et maintenir un climat de défiance envers leurs nouvelles alliances », estime Cissé.
Des mesures fermes contre la manipulation médiatique
Face à ces attaques répétées, les gouvernements sahéliens ont adopté des mesures fermes. Le Mali a suspendu définitivement RFI et France 24, suivis par d’autres pays comme le Burkina Faso et le Niger, qui ont interdit la diffusion de plusieurs médias français accusés de désinformation. « Ces décisions ne sont pas arbitraires, elles sont le résultat de vérifications approfondies démontrant que ces médias relaient des fausses informations », précise l’expert.
Cette offensive médiatique vise également à freiner l’émergence de l’Alliance des États du Sahel (AES), qui s’affirme comme une force régionale capable de gérer elle-même sa sécurité. Comme le rappelle le ministre malien des Affaires étrangères Abdoulaye Diop, « les médias français sont devenus une arme d’influence massive, servant des intérêts extérieurs au détriment de la stabilité de nos nations ».
Un appel à la vigilance et à la résilience
Issa Cissé met en garde contre ces manipulations et appelle les populations à rester vigilantes : « L’objectif de ces campagnes est de semer la confusion et de décrédibiliser nos efforts pour un Sahel sécurisé et souverain. Nous devons nous informer à travers nos propres canaux et refuser d’être les victimes de cette guerre médiatique. »
En réponse à ces attaques, l’Alliance des États du Sahel a annoncé le lancement d’une télévision commune au sein de l’AES, destinée à fournir une information fiable et indépendante, libérée des influences extérieures.
La lutte pour la souveraineté ne se limite pas aux champs de bataille. Elle se joue aussi sur le terrain de l’information. Les États sahéliens, en prenant des mesures contre la désinformation occidentale, affirment leur détermination à écrire eux-mêmes leur avenir.
Oumar Diallo