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Un jeune de 18 ans décédé lors d’une interpellation : Bavure policière ?

Ce 9 février dernier, un événement aussi tragique que surprenant a créé un vif émoi au sein de la population Bamakoise. Un jeune homme de 18 ans abattu par balle, à bout portant, lors d’une supposée interpellation qui aurait mal tourné. Les circonstances de ce décès restent plus floues que jamais.

Des photos du corps sans vie du jeune homme, un trou dans la nuque  ont inondées les réseaux sociaux, provoquant des réactions d’indignations, de colère et d’incompréhension. Car vu le contexte, il pourrait s’agir d’une bavure policière en bonne et due forme.

Ce triste récit relève d’une fiction, tant il est difficile à digérer. Une chose est sure, Moussa Samaké et ses copains ont quitté leur établissement scolaire vers 11 heures pour  prendre l’air  sur la berge du Fleuve Niger non loin de la cité administrative. Toujours selon les récits des témoins, trois policiers en civil, les ayants aperçus se dirigèrent vers eux. Après une fouille corporelle, les agents en question décidèrent de les interpeller. Le Jeune Moussa sous la panique pris ses jambes à son coup. Les témoignages sont formels, on entendit un premier coup de feu, suivi d’un deuxième, puis l’on vit Moussa s’écrouler pendant sa course.

Déjà à ce stade, l’on vient à se demander, si ces jeunes étaient perçus comme des terroristes, des bandits ou autre délinquants d’envergure ? Etait-ce un banal contrôle d’identité, ou mieux encore, les policiers étaient-ils sur la trace de ces jeunes ? Encore plus édifiant, étaient-ils armés ?

En tout cas la finalité est que le jeune moussa Samaké n’est plus, il avait toute sa vie devant lui. Pour justifier ne  serait-ce que de manière symbolique, le tir du policier, il aurait fallu que Moussa et ses copains soient armés. Pourtant, lors de l’interpellation aucun des jeunes n’avait été mis en joue par les policiers, ce qui pourrait laisser penser qu’il n’y avait aucun danger imminent.

Les zones d’ombres qui entourent cette tragédie donnent la chair de poule. Après investigations des lieux par différents corps d’armes et la protection civile, le petit Moussa fut transporté à l’Hôpital Gabriel Touré. Tenez-vous bien, c’est le comble: le lendemain à l’aube, la mort du jeune homme est annoncée sur la base d’un certificat de décès constatant un arrêt cardio-respiratoire (après que les médecins aient extrait la balle logé dans sa nuque). Une telle mascarade n’est pas anodine. Pourquoi prendre autant de risque en publiant ce certificat alors que les photos du corps avec l’impact de balle circulent dans tout le pays ? La question est posée.

Face à ces incohérences et manigances, la famille de la victime a porté plainte auprès du Procureur et a exigé une autopsie médico-légale afin de déterminer les réelles causes du décès, autopsie qui est toujours en cours. Dans un élan de solidarité plusieurs marches ont été organisées pour soutenir la famille dans la quête de la vérité.

Affaire à suivre.

J.T.

 

 

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