Le Commissariat du 2ème arrondissement de Ségou a été pris pour cible, dans la nuit du mardi 14 mars, par des individus armés non identifiés. Ces derniers avaient lancé l’opération pour faire évader l’un des leurs qui se trouvait en détention dans ce commissariat. D’autres prisonniers ont, semble-t-il, profité de la situation pour prendre le large. De son côté, l’armée évoque trois blessés et des dégâts matériels. Sans plus de précision.
C’est la première fois, depuis l’éclatement de la crise sécuritaire, que des hommes armés lancent une attaque en plein centre de la ville de Ségou, capitale administrative de la 4ème région.
Selon des sources concordantes, c’est aux environs de 21 heures, à la faveur d’une coupure d’électricité plongeant certains quartiers de Ségou dans l’obscurité, que les assaillants ont visé, à coup d’armes lourdes, le Commissariat du 2ème arrondissement de la ville, sis au quartier Hamdallaye. Ce n’est qu’au bout de quelques minutes de fusillade contre ce Commissariat que les assaillants se sont finalement retirés pour prendre la direction de Sido Sonikoura, un quartier de la périphérie de Ségou, qui pourrait leur avoir servi de planque. Une opération de ratissage a été menée dans ce quartier et ses environs en vue de traquer les auteurs de cette attaque et d’éventuels complices. L’armée annonce qu’un assaillant a été arrêté et trois policiers blessés.
Evasion de détenus
A noter que des impacts de balles sur les murs dudit commissariat et les vitres de véhicules brisées ainsi qu’une moto brûlée démontrent toute la violence de cette attaque.
Des sources concordantes évoquent l’évasion d’un prisonnier qui serait un présumé terroriste et dont la détention dans ledit commissariat était à l’origine de cette incursion armée. Ces mêmes sources font état de l’évasion d’autres détenus. Lesquels ont disparu dans la nature. Malgré nos tentatives, peu d’informations ont circulé sur ce détail tant au niveau de la police que celui de l’armée.
Par ailleurs, d’autres sources font plutôt état d’une attaque menée par des bandits armés pour faire évader un chef de gang qui avait été détenu dans ce commissariat.
Cette piste parait peu plausible au regard des armements lourds que les assaillants avaient en leur possession et du mode opératoire utilisé qui s’apparente à celui des groupes terroristes.
Abdoulaye DIARRA
Source: l’Indépendant