Les faits se sont produits dans l’après-midi du mardi 14 mars dernier, dans la région de Gao. Des terroristes appartenant à la branche sahélienne de l’Etat Islamique ont fait irruption dans un campement nomade tuant 8 civils. Venus pour limiter les dégâts, des combattants du GATIA dans la zone sont tombés causant la mort d’au moins quatre d’entre eux.
La localité qui a été le théâtre de ces violences est celle d’Akardouwas, dans la commune de Inchawadji située à une cinquantaine de kilomètres de Gao. C’est aux environs de 14 heures que des terroristes de la branche sahélienne de l’Etat islamique ont mené une incursion dans ce campement nomade n’hésitant pas à tuer à bout portant au moins huit civils.
Alertés par la nouvelles, des combattants du GATIA qui se rendaient sur les lieux de l’attaque ont été la cible d’une embuscade au cours de laquelle quatre d’entre eux ont trouvé la mort. A noter qu’un autre combattant du GATIA a été légèrement blessé et qu’un des véhicules de ce groupe – membre de la Plateforme du 14 juin d’Alger – équipé d’une mitrailleuse 12.7 a été incendié.
Toutefois, les affrontements qui ont suivi ont tourné à la faveur des autres combattants du GATIA qui ont pu repousser les terroristes qui ont aussi enregistré quelques pertes.
Cette situation montre combien l’insécurité et les violences liées aux groupes terroristes font rage dans la région de Gao. Ménaka connait également le même sort. Les terroristes ciblent généralement les civils qu’ils reprochent de soutenir d’autres groupes armés et l’armée qui les combattent.
Ainsi, ce sont les civils qui paient le plus lourd tribut de cette crise sécuritaire dans la mesure où outre les victimes qui se comptent par centaine, des milliers d’autres sont obligés de fuir dans les grandes agglomérations et parfois même dans des pays voisins, pour se mettre à l’abri des violences. Une situation rendue possible par la faiblesse du déploiement de l’Etat et de ses services dans ces zones qui connaissent une forte activité des groupes terroristes.
Massiré DIOP
Source: l’Indépendant