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Un apprenti opposant bourgeois ! : De l’Uemoa à l’ Assemblée : l’honorable Soumaila Cissé réclame encore les clés de la caisse.

A l’Assemblée nationale du Mali, une nouvelle race d’opposant fait son entrée; des opposants gestionnaires des deniers publics. Avec 20 députés à l’hémicycle, Soumaila Cissé veut créer la différence : un ‘’ bourgeois’’ opposant contre le ‘’bourgeois’’ de Koulouba. Ne daignant pas se présenter à l’élection du Président de l’Assemblée nationale par « réalisme » démocratique, l’apprenti opposant cherche à se rattraper avec la caisse noire de l’institution.

soumaila cissé

Apres l’élection d’un Président bourgeois à Koulouba, voilà un opposant bourgeois  qui atterrit à Bagadadji. Soumaila Cissé , candidat malheureux à la présidentielle de juillet dernier,  ne badine pas avec son nouveau rôle dans l’arène politique. Cet opposant modèle a voulu inventer lors de la relecture du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale une nouvelle mode de gouvernance au Mali. Cette fois-ci, la « gouvernance contrôle de gestion ».

 

En même temps qu’il s’oppose à la majorité présidentielle qu’il contrôle en tant que député, il voudrait aussi gèrer les comptes et mécomptes de la majorité parlementaire. Une formidable fiction dans une démocratie tropicale comme la nôtre qui pourrait bien inspirer Koma Diabaté  et son équipe de Yéléboubou. Pour convaincre l’opinion, il passe sous silence son véritable exemple démocratique, le Sénégal, pour nous parler de pays aux traditions et mœurs très éloignés de ceux du Mali. Ah c’est ce qui se passe à Bamako. Avec l’élection de l’ancien patron de la commission de l’UEMOA, Soumi champion, jamais vainqueur, comme député modèle à Nianfuké, Soumaila Cissé, chef de fil de l’opposition, demande qu’on lui confie les  finances de l’hémicycle.  Avant la relecture du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale, l’opposition parlementaire, conduite par l’URD, avait voulu la création d’un 3ème poste de  Questeur, qui devait lui revenir. Mais la Commission ad hoc mise en place pour la relecture  du dit Règlement intérieur, a opposé une fin de non recevoir. Une autre humiliation sanglante après celle de sa défaite à la présidentielle pendant laquelle il avait traité son concurrent  IBK de tous les noms d’oiseaux avant de se transporter chez lui à Sébénicoro, le lendemain de sa défaite, avec une équipe de reportage. Partout où cet opposant bourgeois de classe mondiale est  passé, à  commencer par l’hôtel des Finances, en passant par la commission de l’UEMOA, il a laissé  de mauvais souvenirs et traîne des casseroles comme le scandale financier de la CMDT et celui de l’hydraulique villageoise de l’UEMOA. Mais par rapport à  son statut d’opposant,  Soumi a raison de décider de ne pas perdre la main en se positionnant en opposant radical et vigilant. C’est tout à son honneur; pourvu que cela dure. Ce brillant  informaticien recyclé en gestionnaire de talent aurait décidé de mettre du sable dans le couscous à défaut d’être convié au festin familial. Mais Soumi veut s’inviter de force pour manger à la sauce du Mali d’Abord. Ah un opposant qui veut la caisse n’est pas un opposant ordinaire. Sacré Soumi champion, jamais vainqueur, qui  n’en finit pas de voir partout une prolongation de la Présidentielle qui, assurément, lui est restée au travers de la gorge.

 

Par contre il serait heureux de lui tailler un statut du Chef de l’opposition pour la formalisation du dialogue démocratique extra-parlementaire.

Une telle mesure aura l’avantage de favoriser un climat social dynamique, mais apaisé,  l’opposition devant être conviée à toutes les manifestations publiques organisées avec la bénédiction de l’Etat. Ce chef de l’opposition devra aussi être consulté par la majorité, en dehors de l’espace parlementaire, sur toutes les questions d’intérêt national. La seule présence du chef de l’opposition dans les espaces publics non formels, de prise de décision, est un gage  de succès des politiques menées du fait de leur appropriation par le plus grand nombre. Cela favorise aussi le dialogue sain et fécond entre militants ou/et sympathisants de camps politiques adverses, parce qu’ils seront conscients de leur appartenance commune à la même nation au service de laquelle tout le monde doit s’engager.

 

Habi Kaba Diakité 

Source: L’Enquêteur

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