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Un accord a été conclu à Genève sur le nucléaire iranien

A l’issue de cinq jours d’âpres négociations internationales à Genève, un accord sur le nucléaire iranien a finalement été conclu, dans la nuit du samedi 23 au dimanche 24 novembre, entre Téhéran et les grandes puissances, ont annoncé plusieurs délégations.

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“Nous sommes parvenus à un accord”, a dit le premier Mohammed Javad Zarif, ministre des affaires étrangères iranien, sur le réseau social Twitter.

Laurent Fabius, chef de la diplomatie française, est sorti de la salle des négociations en montrant son pouce levé, sans faire plus de commentaires. Le porte-parole de Catherine Ashton, la diplomate en chef de l’Union européenne, a confirmé l’information.

ARRÊT DE L’ENRICHISSEMENT À PLUS DE 5 %, PAS DE NOUVELLES SANCTIONS

Selon Laurent Fabius, cet accord “confirme le droit de l’Iran à l’énergie nucléaire civile, mais exclut de sa part tout accès à l’arme nucléaire”. Il a estimé que Genève constituait une “première étape majeure”.

La Maison Blanche a annoncé que l’accord prévoit que l’Iran arrête d’enrichir l’uranium au-dessus de 5 % et d’installer de nouvelles centrifugeuses.
En échange, les grandes puissances, qui rassemblent les membres permanents du Conseil de sécurité et l’Allemagne, n’imposeront pas au cours des six prochains mois de nouvelles sanctions à l’Iran, qui promet aussi de neutraliser ses stocks d’uranium enrichi à 20 %. La Maison Blanche, dont les propos corroborent les déclarations tenues par les responsables américains à Genève, ajoute que l’Iran s’engage à stopper son projet de réacteur à eau lourde d’Arak, ce que la France exigeait.

Sur Twitter, le chef des négociateurs iraniens, Abbas Araghchi, avait pourtant affirmé que le programme d’enrichissement d’uranium iranien avait été reconnu par les grandes puissances, sans préciser si le droit à l’enrichissement figurait dans l’accord.

Un diplomate occidental a d’ores et déjà précisé que l’Iran aurait accès à 4,2 milliards de dollars (3,09 milliards d’euros) en devises internationales, actuellement bloqués sur des comptes à l’étranger. Les restrictions au commerce de l’or, de produits pétrochimiques et dans le secteur automobile devraient aussi être allégées, selon un autre diplomate.

Selon notre envoyé spécial à Genève, une conférence de presse devrait se tenir à 4 h 30 du matin à Genève pour présenter les termes de l’accord.

“UNE PREMIÈRE ÉTAPE IMPORTANTE”

Lors d’une intervention à la Maison Blanche, le président américain Barack Obama a salué “une première étape importante” et un “nouveau chemin” pour un un monde plus sûr. Il a également affirmé que l’accord barre “le chemin le plus évident” vers une bombe nucléaire.

Un accord également salué par le président iranien Hassan Rohani. “Le vote du peuple en faveur de la modération et de l’engagement constructif et les efforts infatigables des équipes de négociations vont ouvrir de nouveaux horizons”, indique sur son compte Twitter le président réputé modéré, qui a lancé une politique d’ouverture vers l’Occident après sa victoire en juin.

Pour Mohammed Javad Zarif, il s’agit d’“un résultat important mais c’est seulement un premier pas”.

LA QUESTION DE L’ENRICHISSEMENT DE L’URANIUM

Plus tôt dans la soirée de samedi, les négociations semblaient pourtant mal engagées. L’Iran avait indiqué qu’il ne pourrait pas accepter d’accord avec le groupe P5+1 qui ne reconnaîtrait pas son droit à enrichir de l’uranium, une demande que les Etats-Unis et les Européens ont refusé à plusieurs reprises.

“Au cours des dix dernières années, l’Iran a résisté aux pressions économiques et politiques et aux sanctions destinées à lui faire abandonner ses activités d’enrichissement”, a dit le vice-ministre des affaires étrangères iranien, Abbas Arakchi, devant la presse.

L’accord n’est que préliminaire et a pour but de permettre de rétablir pas à pas la confiance entre Téhéran et les grandes puissances après des décennies de tensions avec l’Occident. Les Etats-Unis et les pays européens soupçonnent l’Iran de chercher à se doter de l’arme nucléaire, alors que Téhéran dit que son programme n’a qu’une visée civile.

De sources diplomatiques, on savait qu’un compromis de langage avait été proposé au sujet du problème central de l’enrichissement d’uranium que l’Iran revendique comme un droit reconnu par la communauté internationale. Les Etats-Unis et leurs alliés occidentaux estiment que le droit à l’enrichissement n’existe pas mais Téhéran en fait une question de souveraineté nationale.

SOURCE / LEMONDE

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