Face à la menace des djihadistes, les FAMA illustrent leur engagement auprès des populations en risquant leur vie au quotidien. Parmi ces soldats, des unités spécifiques, furtives et aguerries, combattent les terroristes jusque dans leurs grottes où ces derniers se cachent.
La semaine dernière, des soldats maliens ont été vus dans la région de Gossi en avant des forces de Barkhane dans le cadre d’un partenariat qui unit les deux armées. Il s’agissait de l’unité légère de reconnaissance et d’intervention numéro 5, appelée plus couramment ULRI 5. Cette dernière, à l’image de ses consœurs, réalise des opérations de ratissage et de harcèlement contre les terroristes.
En plus des combats, grâce à la rapidité de ces unités très mobiles, l’armée malienne arrive régulièrement à démanteler des réseaux de terroristes, saisir des armes, des munitions et des véhicules cachés par les djihadistes. Comme l’ont rapporté certains officiers, les hommes qui composent ces unités sont très bien formés et sont, surtout, particulièrement motivés. Leurs progrès constants sont encourageants pour les futures opérations.
Alors que la formation de la 3ème ULRI s’est terminée en avril dernier dans le camp de Firhoune Ag Alinçar de Gao pour être rapidement engagée dans l’opération MALIKO, il nous faut revenir sur les origines de ces forces très spéciales.
La création des ULRI a été décidée par l’armée malienne en 2020. Pour cela, l’état-major général malien s’est rapproché des forces partenaires occidentales. L’idée était de doter les FAMA d’unités rapides, extrêmement mobiles et capables d’aller combattre les groupes armés terroristes au cœur de leurs zones refuge.
Après une formation poussée de plusieurs semaines, les militaires maliens qui composent ces ULRI sont aptes à combattre, à moto ou en pickup. Ces véhicules sont parfaitement adaptés au terrain sur lequel les soldats évoluent au quotidien face à des terroristes disposant des mêmes moyens.
Depuis leur création, les ULRI ont déjà obtenu de belles victoires contre les forces obscurantistes du RVIM ou de l’EIGS.
Il y a quelques mois, dans la région d’Ansongo, l’ULRI 2 de Ménaka a fait ses premières preuves lors d’une opération de reconnaissance offensive et de harcèlement menée à proximité de la frontière avec le Niger. Durant une reconnaissance, les FAMA ont stoppé la progression d’un groupe terroriste en le faisant fuir au terme d’un dur combat.
Le 20 juillet dernier, l’ULRI 5 avait largement contribué à la sécurisation du lieu où un avion de chasse français s’était écrasé suite à une panne mécanique. Grâce à son implication, l’ennemi n’avait pas pu accéder à la zone de crash permettant de faire le travail d’enquête pour trouver l’origine de cet accident.
Plus récemment, dans la région de Gossi, la semaine dernière, la présence de la même ULRI 5 a empêché les actions terroristes grâce à une présence dans plusieurs localités comme Bangui Malam, Tin Akraf et In Essin. Ainsi, les FAMa ont œuvré activement au sein de la population avec un objectif très clair : renforcer leur présence sur le terrain pour contrer la menace des GAT.
Toutes ces opérations démontrent la pertinence des actions conjointes entre les FAMa et les partenaires poussant les terroristes à se cacher davantage.
Certes, il est probable que ceux-ci cherchent à se venger. Mais, les ULRI ne sont pas prêtes à abandonner le combat et sauront les affronter comme il le faut afin d’assurer la sécurité du pays. Seule certitude: la victoire des FAMa sera au bout de l’effort.
Mamadou Bare