Malgré différentes rumeurs et images laissant supposer un retrait des troupes russes de la ville stratégique de Kherson, les armées ukrainiennes s’attendent à une défense acharnée de la cité.
L’assaut sur Kherson, principale cible de la contre-attaque ukrainienne lancée fin août 2022, se prépare. La ville a été prise par la Russie au tout début de la guerre, en mars 2022. Elle revêt une importance symbolique, car c’est la seule capitale régionale tombée entre les mains du Kremlin. Mais surtout stratégique, car c’est un des principaux ports ukrainiens sur la mer Noire, et le débouché d’un corridor de ravitaillement vers la Crimée, notamment en eau potable.
Pour autant, différentes rumeurs et photos laissent supposer que l’armée russe pourrait prochainement évacuer la ville. Mais les soldats et l’Etat-major ukrainiens n’y croient pas. « Selon nos informations, les unités russes à Kherson sont retranchées dans des positions défensives bien construites, explique-t-il. Il ne faut pas se laisser berner par les rumeurs qui circulent ces derniers temps », expose un gradé ukrainien à nos confrères des Echos.
Même point de vue au plus haut niveau de l’Etat. Dans une interview accordée fin octobre, le président ukrainien Volodymy Zelensky affirmait ainsi les rumeurs d’un retrait russe de Kherson ne constituaient qu’une « opération psychologique » visant à attirer les forces ukrainiennes dans la région et à dégarnir les autres fronts : « Je ne les vois pas s’enfuir de Kherson […], leurs soldats les mieux entraînés y sont encore. Personne n’est parti », a-t-il asséné.
En revanche, il semble acquis que l’armée russe a déporté près de 70 000 personnes sur la rive gauche du Dniepr. Ainsi que du matériel et des véhicules. Mais la bataille pour la prise de la ville s’annonce longue, et âpre.
Source: La Diplomatie