Le séminaire national de formation et de vulgarisation du droit communautaire a débuté hier au Centre international de conférences de Bamako (CICB). L’ouverture des travaux a été présidée par le Premier ministre, Dr Choguel Kokalla Maïga. C’était en présence du ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux Mahamadou Kassogué et du président de la Cour de justice de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), notre compatriote Daniel Amagoin Tessougué.
Organisée par l’Uemoa, cette rencontre, qui durera quatre jours, offre l’opportunité aux professionnels du droit et des cadres de certains départements ministériels de notre pays de se familiariser avec les instruments juridiques de l’organisation. Ainsi, les participants seront édifiés sur les thématiques suivantes : «la libre circulation des personnes et des biens dans l’espace Uemoa» et «le droit de la concurrence dans l’espace Uemoa». Ils seront également outillés sur le cadre institutionnel, la compétence et les procédures de la Cour.
Ce séminaire est organisé à un moment où l’Uemoa est engagée dans un vaste programme d’appropriation de ses instruments par les instances nationales afin de favoriser la réussite des différents projets et programmes au bénéfice des populations. D’après le Premier ministre, aucun espace d’intégration économique ou politique ne peut se construire sans une réelle appropriation de ses instruments par les acteurs nationaux.
En effet, l’implication de ces derniers et leur rôle créent le lien et l’indispensable rapprochement avec les populations censées être, en dernier lieu, les bénéficiaires des politiques, projets et programmes. C’est pourquoi, Dr Choguel Kokalla Maïga s’est réjoui de la tenue de ce séminaire qui permettra aux experts de la Cour de justice et de la Commission de l’Uemoa d’entretenir les participants sur des thématiques, touchant à l’ensemble des segments pour une meilleure compréhension de l’organisation ainsi que ses mécanismes d’intervention.
Pour le chef du gouvernement, le renforcement des capacités des professionnels du droit, notamment des magistrats et des avocats pour mieux jouer leur rôle dans ce domaine, est un objectif qui cadre parfaitement avec la nouvelle vision que «nous voulons imprimer en matière de ressources humaines». Selon Dr Choguel Kokalla Maïga, la formation et l’apprentissage sont les seuls leviers sur lesquels « nous pouvons nous appuyer pour doter notre pays de ressources humaines capables de faire face aux enjeux du développement quel que soit le secteur d’activité ».
Cela est d’autant plus vrai que l’accès à des fonctions au sein de l’organisation nécessite une maîtrise des outils et des moyens d’action à travers lesquels les différents organes accomplissent leurs missions.
Parlant de la Cour de justice de l’Uemoa, le Premier ministre a indiqué que son rôle dans l’application et l’interprétation uniforme du droit communautaire, le respect des obligations communautaires ainsi que l’arbitrage des conflits fait d’elle le garant du fonctionnement de l’organisation.
Pour sa part, le président de la Cour de justice de l’Uemao a réaffirmé la disponibilité de son organisation dans la vulgarisation du droit communautaire, assurant qu’elle est ouverte à toute saisine des citoyens de l’espace. Daniel Amagoin Tessougué a espéré qu’à la fin des travaux, un vivier de connaisseurs du droit communautaire sera créé, afin de hâter l’union entre les États.
Au cours de cette rencontre, une minute de silence et de recueillement a été observée en la mémoire de toutes les victimes innocentes de la barbarie humaine.
Bembablin DOUMBIA
Source : L’ESSOR