Selon le « Bulletin trimestriel des statistiques, premier trimestre 2020 » de la Bceao , une baisse de l’activité économique est notée.
« Le rythme de l’activité économique dans l’Uemoa a baissé au premier trimestre 2020, dans un contexte de la crise sanitaire liée au Covid-19. Le produit intérieur brut de l’Uemoa s’est accru au premier trimestre 2020 de 3,3%, sur un an, contre 6,0% un trimestre plus tôt », lit-on dans le document.
Selon la Bceao, la nette décélération de l’activité économique dans l’Union est surtout imprimée par le secteur tertiaire, dont la contribution s’est réduite de 1,8 point de pourcentage par rapport au trimestre précédent, pour s’établir à 1,8 point. La contribution du secteur secondaire est quant à elle ressortie à 0,7 point de pourcentage, en baisse de 0,7 point de pourcentage par rapport à celle enregistrée un trimestre plus tôt.
L’apport du secteur primaire à la croissance a été de 0,9 point de pourcentage, soit 0,2 point de moins par rapport au quatrième trimestre 2019.
Le taux d’inflation dans l’Uemoa, en rythme annuel, est ressorti à 1,3% à fin mars 2020, après -0,5% trois mois plus tôt. Le rebond du niveau général des prix est essentiellement imputable à la composante «Alimentaires», dont la contribution à l’inflation totale est passée de -0,6 point de pourcentage à fin décembre 2019 à 0,8 point de pourcentage à fin mars 2020.
La progression des prix des produits alimentaires est essentiellement observée au Bénin, en Côte d’Ivoire, en Guinée-Bissau et au Sénégal, en rapport avec un renchérissement des produits de la pêche ainsi que de tubercules et plantains, en lien avec la faiblesse de l’offre sur les marchés. Par ailleurs, une augmentation des prix des produits céréaliers a été enregistrée dans les pays sahéliens, notamment au Niger, en rapport avec la baisse de la production.
L’évolution des prix alimentaires traduit également les effets des perturbations des circuits de distribution induites par la pandémie du Covid-19.
Adou FAYE
Lejecom