C’est par des cris de joie et des youyous que l’élection de Souad Abderrahim a été accueillie ce matin du côté du parti islamiste Ennahda. « J’offre cette victoire à toutes les femmes de mon pays », a déclaré Souad Abderrahim. La nouvelle maire de la capitale tunisienne a obtenu 26 voix sur 60, contre 22 pour son principal adversaire Kamel Idir, candidat de Nidaa Tounes, le principal parti au pouvoir, et un ancien du RCD, le parti du dictateur déchu Zine el-Abidine Ben Ali.
Si Souad Abderrahim a pu l’emporter, c’est parce que certains conseillers municipaux se sont abstenus. Faute de majorité absolue au premier tour, elle a été élue après un second tour lors duquel plusieurs élus ont refusé de donner leur voix à Nidaa Tounes ou à Ennahda. Deux partis, certes opposés dans les urnes, mais qui sont alliés au gouvernement.
L’élection d’une femme à la tête de la mairie de Tunis ne doit donc pas occulter les enjeux politiques autour de ces nouveaux conseils municipaux. Ni les attentes des citoyens. La capitale souffre notamment d’un important problème de gestion des déchets. Souad Abderrahim et son équipe doivent maintenant se mettre au travail.
Auteur: RFI – RFI
Source: RFI