Habib Essid, le chef du gouvernement, l’avait annoncé dans son allocution télévisée après l’attentat du 24 novembre contre le bus de la Garde présidentielle : il fallait s’attendre à des changements dans son équipe ministérielle.
Le remaniement est désormais imminent et concernera jusqu’aux ministères de souveraineté. Taïeb Baccouche, le ministre des Affaires étrangères, est sur le départ, et Khemaïes Jhinaoui, le conseiller diplomatique du président Béji Caïd Essebsi, tient la corde pour lui succéder. Farhat Horchani, l’actuel ministre de la Défense, deviendrait garde des Sceaux (il assure déjà l’intérim de Mohamed Salah Ben Aïssa, limogé en octobre).
Maher Ben Dhia (Jeunesse et Sports) devrait également faire ses valises, tandis que l’avenir de Mohamed Najem Gharsalli à l’Intérieur reste incertain. L’éventuel départ des ministres membres du parti libéral Afek Tounes, quatrième composante de la coalition gouvernementale avec Nidaa Tounes, Ennahdha et l’Union patriotique libre, reste lui aussi en suspens.
Il est par ailleurs question de fusionner plusieurs ministères. Celui de l’Économie inclurait ainsi le Tourisme et le Commerce ; ceux de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur auraient un chef d’orchestre unique ; et celui de la Culture serait réduit à un secrétariat d’État placé sous tutelle du ministère de la Jeunesse et des Sports.
Source: Jeune Afrique
