Plusieurs centaines de personnes ont manifesté lundi contre le terrorisme à Jendouba, dans l’ouest de la Tunisie, et participé aux funérailles de quatre personnes, dont deux gendarmes, tuées par un groupe armé dans la nuit de samedi à dimanche.
La Tunisie est libre, le terrorisme dehors, Fidèles à nos martyrs, scandaient les manifestants rassemblés devant la préfecture de Jendouba avant de défiler sur l’avenue principale de la ville, a constaté un journaliste de l’AFP.
Les manifestants ont exprimé leur soutien aux forces de sécurité en s’arrêtant devant deux postes de police pour y chanter l’hymne national et crier Nous sommes avec vous.
Dans la colère et les larmes, des centaines d’hommes et de femmes ont ensuite pris part aux funérailles, organisées séparément, des quatre victimes.
Le ministre de l’Intérieur Lotfi Ben Jeddou s’est rendu aux obsèques de l’un des gendarmes.
Les funérailles ont parfois pris des allures de manifestation. Plusieurs agents des forces de l’ordre présents sur place ont réclamé davantage d’équipements, en particulier pour les postes frontaliers avancés.
Dans la nuit de samedi à dimanche, un groupe armé qui bloquait une route située à une quarantaine de kilomètres de la frontière algérienne, dans la région de Jendouba, avait ouvert le feu sur une patrouille de la gendarmerie, tuant deux agents et en blessant deux autres, selon le ministère de l’Intérieur. Le même groupe avait tiré sur une première voiture, tuant deux passagers, un gardien de prison et un civil.
Selon la police, le groupe armé auteur de l’opération est composé de cinq membres, trois Tunisiens et deux Algériens.
Une vingtaine de militaires, de gendarmes et de policiers ont été tués en 2013 en Tunisie dans des affrontements avec des groupes armés qui selon Tunis sont liés à Al-Qaïda. Aucune attaque n’a cependant été revendiquée.
Depuis la révolution 2011, la Tunisie a enregistré un essor des violences attribuées à la mouvance jihadiste auteur, selon les autorités tunisiennes des assassinats de deux opposants de gauche, ayant plongé le pays dans une profonde crise politique.
source : afp