Dans la nuit de samedi à dimanche, la Tunisie se serait libérée d’un de ses chefs terroristes. Chaouki Fakraoui serait tué dans une opération menée par la gendarmerie nationale tunisienne. Cet homme serait un membre de l’État islamique.
Dimanche 1er avril 2018, la gendarmerie tunisienne s’est honorée en tuant un chef terroriste du groupe Etat islamique. Cette opération de grande envergure s’est effectuée dans une région montagneuse de la Tunisie. C’était au cours d’une opération lancée depuis le samedi soir et qui aura ses aboutissements le dimanche avec la tuerie de Chaouki Fakraoui.
Cette information a été donnée par le ministère de l’Intérieur dans un communiqué : « les unités de la garde nationale ont éliminé un chef terroriste dans la zone de Hassi Frid. » Chaouki Fakraoui serait le grand chef du groupe Jund Al-Khilafa qui est une branche de l’État islamique. Ce terroriste était visé par 25 avis de recherche pour des actes terroristes qu’il aurait commis. En 2014, l’attaque perpétrée contre le domicile du ministre de l’intérieur tunisien, Lotfi Jeddou, lui est attribuée.
Faudrait-il rappeler que depuis la révolution ayant fait tomber Ben Ali en 2011, les terroristes se sont devenu de plus en plus actifs en Tunisie. Ils se sont profités de cette instabilité pour semer plus de désordre. Plusieurs soldats et civils ont alors été des victimes de ce barbarisme.
L’Etat islamique et Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) sont les groupes les plus actifs en Tunisie, mais aussi à la frontière algérienne et libyenne. En conséquence, depuis le 6 mars 2018, l’état d’urgence en Tunisie s’est renouvelé et s’étendra ainsi jusqu’au mois d’octobre.
Il convient de noter que rien ne sert d’adopter des états d’urgence sans une sécurité réelle. Cela n’est possible sans une véritable implication des armées. L’état d’urgence n’empêchera pas les terroristes de perpétrer leurs attaques.
Nos États peuvent se prémunir contre ces attaques obscurantistes s’ils font de la sécurité leur cheval de bataille. Pour ce faire, il ne suffit pas de limiter la sécurisation de nos contrées uniquement parce qu’il y a une attaque terroriste à tel moment précis. Faire cela, c’est faire recours au médecin après la mort. Le meilleur antidote contre le terrorisme, c’est la coopération internationale, c’est de rester permanemment sur nos gardes.
Fousseni TOGOLA
le pays