WASHINGTON/NEW YORK (Reuters) – Le Etats-Unis vont suspendre temporairement les procédures d’admission des réfugiés originaires de onze pays “à risque” tout en reprenant les admissions des autres réfugiés, ont déclaré mardi des responsables américains.
D’après une note consultée par Reuters, envoyée mardi par l’administration Trump au Congrès avant la présentation de la nouvelle politique d’accueil, Washington va aussi suspendre temporairement un programme de regroupement familial dont bénéficiaient certains réfugiés.
L’annonce de ces nouvelles mesures intervient alors qu’un décret de Donald Trump ordonnant la suspension de l’admission de la plupart des réfugiés pendant 120 jours a expiré mardi. Le président américain a signé un nouveau décret autorisant la reprise des admissions.
“Nous continuons d’avoir des inquiétudes concernant l’admission des ressortissants de onze pays”, lit-on dans la note, qui précise que le gouvernement va étudier pendant 90 jours l’éventualité de mesures de contrôle supplémentaires “pour s’assurer que l’admission des réfugiés de ces pays ne constitue pas une menace pour la sécurité et la prospérité des Etats-Unis”.
Depuis son arrivée à la Maison blanche en janvier, Donald Trump a signé plusieurs décrets visant à interdire l’accès au territoire américain aux ressortissants de pays majoritairement musulmans. Ces décrets ont tous été bloqués par la justice en raison de leur caractère discriminatoire.
Les 11 pays considérés comme “à risque” par l’administration Trump, pour lesquels des contrôles de sécurité supplémentaires sont requis, sont la Corée du Nord, l’Egypte, l’Irak, l’Iran, la Libye, le Mali, la Somalie, le Soudan, le Soudan du Sud, la Syrie et le Yémen, ainsi que les Palestiniens vivant dans ces pays.
(Yeganeh Torbati et Mica Rosenberg; Tangi Salaün pour le service français)
Source: Reuters