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Travail des enfants : LES PETITES DOMESTIQUES MALTRAITEES

Ces innocentes villageoises arrivent à Bamako à la quête d’un mieux être. La plupart tombent dans les pièges multiples que cachent les mirages de la grande ville

travail force enfant vendeur ambulant domestiques menagere bonne mineurs carrièresLa vieille Awa narre le calvaire de la petite Bintou originaire de Sankasso, village Boua, situé dans le cercle de San, région de Ségou. Cette innocente d’entre 13 et 14 ans travaille comme domestique à Bamako. Vêtue d’une petite jupe rouge avec un tee-shirt, la petite marchait nonchalamment portant sur le dos l’enfant d’un an de sa patronne. Il était 9h 30. Bintou revenait d’une commission de sa patronne. Venue dans la capitale à la recherche d’un mieux être, la tante de Bintou lui donnera comme « Nounou ». Bintou est payée à 6000 Fcfa par mois. Très vite elle a vu s’élargir ses tâches domestiques. Au début, elle ne s’occupait que de l’enfant qu’elle porte sur le dos. Ce temps est révolu. Quand la bonne de la patronne est retournée dans son village, Bintou s’est vue octroyer des tâches souvent lourdes pour son âge.

En plus des courses, la « Nounou » se charge désormais de balayer la grande cour, de laver les ustensiles de cuisine, de faire le ménage. La journée de travail débute à 4 heures du matin. Bintou commence par préparer les biberons de son « protégé ». Ensuite elle s’attaque au reste de ses taches. Notre vieille narratrice a interpellé la logeuse de Bintou pour attirer son attention sur la pire forme de travail effectuée par la petite villageoise. Mais rien ne changea. La petite doit prendre son mal en patience en attendant un jour meilleur.
Cet autre cas est édifiant. Venue de son Dioro natal, Mouna sera engagée comme domestique dans une famille aisée de la capitale. Quelques mois après, elle a été violée par le premier garçon de sa patronne. Cette dernière tenta de camoufler le crime odieux de son rejeton. Elle accusa la pauvre bonne d’avoir volé ses bijoux. Mouna qui a entre 16 et 17 ans sera renvoyée. « Sa patronne ne s’est même pas donnée la peine de payer ce qu’elle devait à ma nièce », explique la logeuse de Mouna. Furieuse elle alla porter plainte contre l’ex patronne. Le pot aux roses sera découvert à la police. Les motifs réels qui ont poussé la patronne a chassé Mouna avaient été démasqués grâce aux explications de la larmoyante Mouna.
Comme ces deux petites filles réduites en esclaves, des dizaines d’autres souffrent le martyr dans les familles et les rues de Bamako. Le paradoxe est que ces enfants martyrisés vendent une force de travail très insuffisante. N’est-ce pas que la pire forme du travail des enfants n’est combattue que dans les discours ? Sur le chemin de l’exode rural, quel barrage des policiers ou des gendarmes bloquent l’arrivée dans la capitale Bamako de petites filles à peine nubiles. Elles viennent alimenter la chaîne de la forme moderne du travail forcé, l’emploi domestique sans limitation d’âge.

VULNéRABLES. Dans notre pays, des milliers de petites filles quittent leur village en quête d’un emploi de domestique dans les familles urbaines. Dans la plupart des cas, ce sont encore des enfants qui ne bénéficient d’aucune forme de protection. Elles sont enclines à toutes sortes d’exploitations et d’abus. Sans qualification, âgées en moyenne de 10 à 16 ans, les filles mineures migrantes évoluent dans des espaces privés et sont vulnérables. Les conditions varient d’un employeur à
un autre.
La problématique de l’exode rural de cette tranche d’âge de filles pose l’épineux problème de la scolarisation des filles. Malgré les efforts dans notre pays, la non scolarisation des filles persiste. L’école est le seul palliatif de la déperdition des enfants. L’Etat doit se donner les moyens politiques cohérents pour éliminer totalement le travail des enfants. Ces politiques doivent être liées à des dispositions qui prévoient l’éducation pour tous et à plein temps pour chaque enfant. Les spécialistes de la protection des enfants soutiennent que l’éducation est la première mesure de promotion des droits de l’enfant. Surtout pour éradiquer le travail des enfants qui expose les mineurs à des risques pouvant les affecter à vie.
Les dangers liés au travail domestique des enfants sont préoccupants. Le Bureau International du Travail (BIT) a identifié plusieurs dangers auxquels les travailleurs domestiques sont particulièrement exposés. Ce créneau peut être considéré comme l’une des pires formes de travail des enfants. Les risques les plus répandus auxquels s’exposent les enfants concernent des journées de travail longues et éprouvantes, l’usage de produits chimiques toxiques, le transport de lourdes charges, le maniement d’ustensiles dangereux comme des couteaux, des hachoirs, des casseroles brûlantes, un logement et une nourriture insuffisants ou inappropriés, des traitements humiliants ou dégradants, y compris des violences verbales ou physiques, et des abus sexuels.
Les risques sont démultipliés lorsque les enfants vivent au domicile de leur employeur. Ces dangers doivent être appréciés dans un contexte de privation des droits fondamentaux de l’enfant, tels que l’accès à l’éducation et aux soins de santé, le droit au repos et aux loisirs, au jeu et à des activités récréatives, le droit d’être protégé et d’avoir des contacts réguliers avec ses parents ou ses semblables. Ces facteurs peuvent avoir un impact physique, moral et psychologique irréversible sur le développement, la santé et le bien-être des enfants. Pour faire face au problème, plusieurs pistes sont proposées par le BIT.
Parmi les mesures les plus importantes le coordinateur national du projet BIT-IPEC propose d’offrir une éducation de qualité, gratuite et obligatoire. Il faut garantir que tous les enfants, filles et garçons aient accès à des conditions d’apprentissage sûres et de qualité. Il est question d’offrir aux enfants plus âgés, qui n’ont jusqu’à présent pas reçu d’éducation formelle, la possibilité de suivre des programmes de formation professionnelle ciblés qui offriraient également des possibilités d’acquérir une éducation de base.

STATUT DE «GRANDES SŒURS». En ratifiant les principaux instruments internationaux concernant les droits de l’enfant, notre pays s’est engagé à prendre des mesures pour assurer l’interdiction et l’élimination du travail des enfants sous ses pires formes. Cet engagement s’est concrétisé par la mise en place de plusieurs programmes et projets de lutte contre le phénomène. Plusieurs mesures institutionnelles importantes ont été prises pour soutenir les actions entreprises dont la création d’une cellule nationale de lutte contre le travail des enfants. Face à la problématique des filles mineures migrantes des actions sont engagées dans notre pays pour les protéger contre les abus et les exploitations. L’approche de la délégation de «Terre des Hommes » dans notre pays est un cas d’école. A travers leur projet sur la protection des mineurs migrants non accompagnés, l’organisation a développé la stratégie des «Grandes Sœurs» pour défendre et protéger les droits des domestiques.
Fanta Drabo a le statut de « Grande Sœur ». Sa tache est de veiller sur l’intérêt de ses petites sœurs les domestiques venant de Sourou et qui sont employées à Mopti. « Chaque semaine je passe une à deux fois dans les familles pour m’enquérir des conditions de vie et de travail des domestiques. Je connais la situation de chaque petite fille domestique », raconte –t-elle.
Le témoignage de notre « grande sœur » rassure : « quand je vois qu’une fille est triste, et qu’elle est assise seule dans son coin, ou qu’elle pleure, je sens qu’elle a un problème. Je mets tout en œuvre pour la faire parler». En plus du groupe des « grandes sœurs » un « Point Espoir » est créé. C’est le lieu de regroupement des filles domestiques. Ici sont organisées des activités psychosociales, des causeries – débats, des conseils en santé de la reproduction, des formations sur les droits des enfants, tous les samedi de 14 à 16h. Fanta Drabo révèle qu’avant l’arrivée du projet, les filles migrantes venant de Sourou étaient exposées à beaucoup de problèmes. Elle a cité l’insécurité, l’exploitation, la violence et la maltraitance. « Les petites étaient le plus souvent sans recours » se rappelle-t-elle.
La réussite de ce projet doit inciter le gouvernement malien et les acteurs intervenant dans le domaine de la protection à développer ce concept pour mieux protéger les filles migrantes. A défaut d’éradiquer le phénomène, les petites filles travailleront dans des bonnes conditions. Elles seront préservées des abus.

M. A. Traoré

Règles anniversaire : avoir ses règles enceinte, c’est (presque) possible !

Vous pensiez qu’en tombant enceinte vous alliez enfin leur échapper ? Et bien non,
les saignements peuvent (parfois) refaire leur apparition alors même que vous attendez votre petit bout. Leur nom : les règles anniversaire ! Comment les expliquer ? à quoi sont-elles dues ? Quelques éléments de réponse avec Nadia Teillon, sage-femme

Règles anniversaire : qu’est-ce que c’est ?
 Selon les études, unefemme enceinte sur 4 présente des saignements (ou métrorragies) au premier trimestre de grossesse (de 0 à 15 SA ou 13 semaines de grossesse) ; dans la moitié des cas, ces saignements sont sans gravité. Lorsque ces saignements ont lieu à la date prévue des règles alors que la grossesse a bel et bien été confirmée, on parle de « règles anniversaire ». Moins abondants que les règles, ces métrorragies durent également moins longtemps et ne s’accompagnement généralement d’aucune douleur.
Les règles anniversaire n’ont de règles que le nom !
« Dans notre pratique, c’est un phénomène que l’on voit très rarement, pour ne pas dire jamais », observe cependant Nadia Teillon, sage-femme. De « règles », les règles anniversaire n’ont de fait que le nom : il ne s’agit pas de vraies règles dues à l’écoulement de la couche superficielle de la muqueuse de l’utérus ou de règles artificielles consécutives à la privation d’hormones, comme c’est le cas avec la pilule.
Comment les expliquer ?
 Alors, d’où vient ce sang ? Parfois de la formation d’un petit hématome dit décidual, qui dans la plupart des cas, se résorbera sans problème. D’autres fois encore du col de l’utérus, fragilisé après un rapport sexuel ou un toucher vaginal. Chez certaines femmes, la nidation (l’œuf fécondé se fixe à la paroi de l’utérus environ 8 jours après la fécondation) s’accompagne de petits saignements de couleur rosé ou de pertes marron. Chez d’autres, ce sont les hormones qui peuvent provoquer des saignements à la date prévue des règles les 2-3 premiers mois, sans aucune conséquence sur la bonne évolution de la grossesse. Dans certains cas, aucune cause n’est retrouvée et la grossesse suit son cours normalement.
Règles anniversaire… et déni de grossesse ?
« Souvent en cas de déni de grossesse, les femmes continuent d’avoir leur règles durant toute leur grossesse », observe par ailleurs la sage-femme. Cela s’inscrit alors dans un contexte psychologique particulier : le psychisme niant toute grossesse, le corps lui aussi gomme tout signe de grossesse : absence de règle, gros ventre, nausées, etc.
Faut-il consulter ?
« Par principe, tout saignement doit amener à consulter durant la grossesse, quel que soit le terme », rappelle la sage-femme. Des pertes sanguines durant la grossesse sont en effet toujours un signe d’alerte. Elles peuvent être bénignes et sans conséquence sur l’évolution de la grossesse, mais parfois plus graves (avortement spontané ou fausse couche, grossesse extra-utérine, plus rarement grossesse môlaire.) Il faut donc consulter pour identifier la cause de ces saignements… et vous rassurer !
En palpant votre abdomen, en examinant l’état de votre col au spéculum, on effectuant un toucher vaginal, une échographie pelvienne et/ou un dosage de l’hormone beta-HCG (hormone de la grossesse), votre sage-femme ou gynécologue s’assurera que tout est normal et que la grossesse évolue bien.

www.magicmaman.com

source : Essor

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