La réduction du chômage des jeunes, l’extension de la couverture sociale pour tous les travailleurs et le renforcement du dialogue social entre instituions, sont entre autres priorités de l’atelier d’actualisation du Programme pays de promotion du travail décent (conçu avec l’assistance technique du BIT). Son adoption réunit depuis hier au Conseil national du patronat du Mali des experts nationaux et étrangers dans un atelier dont l’ouverture était présidée par Amadou I. Maïga, le chef de cabinet du ministre du Travail, de la Fonction publique et de la Réforme de l’État chargé des institutions. Cette ouverture s’est déroulée en présence du directeur adjoint du bureau sous-régional du Bureau international du travail (BIT), notre compatriote Dramane Haïdara, du directeur national du travail, Fassoun Coulibaly, et du représentant du ministre de l’Emploi, de la Formation professionnelle et de la Construction citoyenne.
Cette session de travail de deux jours va examiner, amender, adapter et valider ce document, en tenant compte du contexte sociopolitique et économique nouveau du Mali, a d’entrée explicité Amadou I. Maïga.
Pour Dramane Haïdara, le document définit le cadre de coopération du BIT avec les mandants tripartites d’un pays : les organisations d’employeurs, de travailleurs et le gouvernement. La mise en œuvre du Programme pays de promotion du travail décent (PPPTD) nécessite une mobilisation des ressources financières et humaines compétentes. A l’interne comme à l’externe.
Comme stratégie de mobilisation des ressources qui est « une partie intégrante du document », il a annoncé la tenue prochaine d’une table ronde des bailleurs de fonds qui complètera l’apport interne. Dramane Haïdara a rappelé que la mobilisation des ressources est propre au pays. A ce sujet, le directeur national du travail a rassuré : « Le document sera adossé à plan d’action triennal. Des actions y seront définies et financées afin d’atteindre les objectifs. »
Le BIT n’entend pas rester en marge de ce processus. Dramane Haïdara a expliqué à cet effet qu’en vue de la mobilisation des ressources, son institution renforcera les capacités de ses mandants tripartites au niveau national pour développer des programmes et projets. Il a promis que le BIT sollicitera également le concours des autres agences sœurs du système des Nations unies, des autres donateurs bilatéraux comme multilatéraux.
Cet atelier a été organisé grâce à l’appui technique et financier du Bureau international du travail, la collaboration du ministère du Travail, de la Fonction publique et de la Réforme de l’État chargé des institutions et l’apport des acteurs sociaux comme le patronat, les centrales syndicales.
Le document issu des travaux se conformera au Cadre stratégique pour la croissance et la réduction de la pauvreté (CSCRP) et au Plan cadre de l’aide au développement du système des Nations unies, a précisé le vice patron sous-régional du BIT. Dramane Haïdara a remercié le gouvernement pour la confiance placée en sa structure pour partager son expertise avec les cadres du Mali.
C. M. TRAORÉ
source : L’Essor