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TRANSRAIL : Le SG du SYTRAIL sous mandat de dépôt

En rupture de ban de négociation avec la direction de TRANSRAIL, le Syndicat des travailleurs du rail (SYTRAIL), le Syndicat libre des travailleurs du rail (SYLTRAIL) et le Syndicat national des cheminots du Mali (SYNACHEM) exigent aujourd’hui le départ du directeur général de TRANSRAIL, M. Eric Pieffer. La goutte d’eau qui aura fait débordé le vase et suscité l’ire des syndicalistes de TRANSRAIL, c’est la décision prise par la direction, à la suite de l’Assemblée générale du 26 Mars dernier, tenue à Kayes, pour la relance des activités de la société. Cette décision était assortie d’un plan de redressement nécessitant le licenciement de 376 agents maliens et sénégalais.

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Cette situation risque d’entraîner des répercussions négatives sur le rythme et le rendement du travail de la société. En effet, si la direction juge cette mesure capitale pour la remise en rail de TRANSRAIL, pour les syndicalistes, il ne s’agit là que d’une tentative de “noyer le poisson dans l’eau“. La jonction était donc toute trouvée pour accuser le directeur général de mauvaise gestion. Et les syndicalistes n’y sont pas par quatre chemins, car pour eux, le licenciement programmé de 376 agents n’est qu’un faux problème soulevé par la direction en vue de cacher les intentions de la société mère de se retirer.

Mais à la direction générale de TRANSRAIL, on a tôt fait de balayer d’un revers de main toutes ces allégations qui, selon elle, ne visent, en réalité, qu’à discréditer le DG. Eric Pieffer, pourtant réputé être un bon manager, rigoureux et inventif.

La vérité, soutient-on à la direction, c’est que le nouveau plan de redressement adopté par le Conseil d’administration de la société nécessite aujourd’hui le licenciement de 376 agents pour permettre à la société de retrouver un nouveau souffle. “Nous sommes là pour travailler, pour relever un défi. Nous sommes conscients des enjeux de la société, et nous ne sommes animés que d’une volonté de mieux faire”, indique un cadre de la direction, dont le souci du moment est la reprise des négociations avec les trois syndicats de la boîte.

Parmi ces syndicats figure le SYTRAIL, le syndicat qui amasse le plus de travailleurs derrière lui, mais qui traverse en ce moment un problème très sérieux, avec la mise sous mandat dépôt de son secrétaire général, M. Djibril Naman Keita  et certains de ses complices, pour manquement à leurs engagements vis-à-vis d’une commerçante.

Avec cette commerçante, le Secrétaire général du SYTRAIL et ses complices auraient pris des tôles d’une valeur de près de 100 millions de FCFA. Dans l’accord passé avec la dame, ses débiteurs avaient donné TRANSRAIL comme garantie. Autrement dit, la société devait ponctionner les dûs de la commerçante sur les salaires de ses débiteurs. Mais la société étant en difficulté, la bonne dame s’impatienta et finit par ester M. Keita et ses complices en justice.

Entendus le week-end dernier par le Procureur de la république de la Commune III, ces derniers furent mis sous mandat de dépôt et conduits à la Maison centrale d’arrêt de Bamako.

Cette nouvelle donne va-t-il produire un impact sur l’intransigeance des syndicalistes vis-à-vis de la direction de TRANSRAIL ? Dans tous les cas, la direction de a société n’est pas prête à laisser ses employés croupir en prison, fussent-ils syndicalistes et en total désaccord avec elle.

Aussi espère-t-on tout simplement que les syndicalistes mettront un peu d’eau dans leur vin en reprenant langue avec la direction, ne serait-ce que pour sauvegarder l’intérêt supérieur de la société, mais aussi ceux des États malien et sénégalais.

Adama S. DIALLO

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