Où l’on voit que chacun va où le mène son nez ! Oui, en politique, disons nous, sans la participation de l’Odorat, il n’y a pas de dégustation complète (A. Brillat Savarin).
On peut se passer la nouvelle mais on ne dit pas comment la chose se ferait. Le vent de l’histoire balaye-t-il certains nationaux où rien ne peut diminuer la portée de l’élection d’un Président de la République. Quelque chose s’est passée à Banjul, en Gambie. Il se passera quelque chose à Luanda, y aura-t-il quelque chose à Kinshasa après le 18 décembre 2016 ? Qu’attendons-nous de Bujumbura….. ?
Il n’y a pas d’ambition politique à crédit. La politique que reste toujours aux commandes. L’ont-ils compris ces dirigeants qui viennent à lever un rôle unique dans leur pays, faut- il le plaindre ? Habib Bourguiba, se lamentait-on après la chute avec Ben Ali, un si long règne….. Sékou Touré, idem : mais lui fut emporté par la maladie… Senghor créa la surprise à Dakar en se retirant au profit d’Abdou Diouf. Ahidjo se retira aussi, sur un bulletin de parti et Paul BIYA prit le relais. Il y est toujours notre Président Alpha Oumar Konaré, après deux mandats, choisit de ‘’sortir du pouvoir’’. Sent Mandela est parti après un unique mandat et il est mort ’’en estime’’. Ce seul mot de ‘’quitter le pouvoir’’ ferait le plus de bruit. Cependant, en opérant ainsi, c’est prendre le risque d’aller plus loin. Car, c’est convaincre et réaliser ce à quoi l’on aspire…
Deux capitales, deux exemples qui inspirent
Après 22 ans d’occupation du poste présidentiel, le Président Yaya JAMMEH est vaincu dans les urnes. Adam BELLOW, à la tête d’une coalition de 7 partis d’opposition le sort ‘’bille en tête’’. Scrutin original avec des billes dans les bureaux de vote. Le vainqueur veut reformer toute une gouvernance. Vaste chantier. La Gambie est prête à se mettre en marche et Adama BELLOW dit qu’il ne mènera pas de chasse aux procès.
A Luanda, la succession de José Eduardo Dos Santos ne sera pas comme un long fleuve tranquille. Il vient d’annoncer sur les ondes qu’il se retirait en 2017. Il est aux affaires depuis 36 ans. En 2017, Dos Santos aura 75 ans. Si le MPLA remporte les élections, il peut se représenter devant l’Assemblée nationale qui élu le Président. Dos Santos avait succédé à Agostino Neto en septembre 1979. Le Pays est indépendant depuis 41 ans. Il habite un palais. La Capitale Alta-rose et blanc. L’homme fuit le bain de foule dit-on La longévité politique tient à la recherche de l’or noir avec 2 millions bars /jour. Angola est le 2e producteur du continent. Les pétrodollars lui ont donné la fortune des armes sur l’Unité de Jonas Savimbi. Le règne guerre civile (1975-2002). L’armée angolaise compte 160.000 Hommes sous les drapeaux, forte et bien équipée, elle fera au gendarme sous-régionale. L’Angola, c’est aussi une terre de contrats. Pays pauvre classé 149e à l’indice du développement humain de l’ONU, Dos Santos a créé un système clientéliste qui tient tout le monde. Pays corrompu, le FMI estimait en 2007 et 2010, un trou de 4 millions de dollars dans un système ‘’restrictif’’. Taux moyen de croissance de 10,1% par an avec 24 millions d’Habitants et 3e puissance continentale. Le coup compte ¼ de la population chinoise en Afrique (250.000 Chinois). L’Angola subit des contingences engendrées par la nouvelle situation: crise de liquidité, inflation galopante et dépréciation de la devise nationale. L’Angola est passé ‘’d’un conflit armé à une paix armée’’, selon une ONG. La société civile commence à bouffer. Le pays parle de succession dynastique avec Isabel (la fille du Président, la femme la plus riche du continent) et José Filomeno, le fils.
S.KONE
La rédaction