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Transition : Vers une autre division au sein de l’armée malienne ?

Les énervements de ces derniers temps, notamment la sortie ratée des 715 militaires du contingent « Waraba » consécutive à la réclamation, par ces éléments, des primes de formation et de grade supérieur sont, sans nul doute, les prémices d’une nouvelle crise au sein de l’armée malienne. Après celle qui a longtemps mis dos à dos, « les bérets verts » et les « bérets rouges ».berets rouges liberes

 

Rappelons que cette affaire du contingent « Waraba » qui a déjà fait couler beaucoup d’encre et de salive, est loin, très loin de connaitre son épilogue. Du moins, si on en croit une source militaire.

 

Selon un élément du contingent « Waraba »,  la question des primes de formation n’a pas  été évoquée au début de la formation et était ignorée par les militaires en formation. Aussi, les militaires ne l’avaient pas mis dans leur programme. «Pour nous, c’était une question de patriotisme de suivre cette formation au nom et pour notre patrie.  Surtout, après tout ce que l’armée malienne venait de vivre, avec l’occupation des deux tiers du territoire national par les groupes terroristes. Situation due à l’insuffisance de la formation et de l’équipement de l’armée.  Mais à quelques jours de la fin de la formation nous avons appris que des primes de formation avaient été prévues et qu’elles ont été bloquées par les autorités militaires», a souligné un militaire. A l’en croire, c’est la non sincérité des autorités militaires qui serait à la base de la colère des éléments du contingent « Waraba ».

 

Aujourd’hui, il est plus qu’urgent que les autorités éteignent le feu qu’elles ont allumé. Quand on sait que cette situation est en passe de créer des émeutes au sein de l’armée. 

 

A ce jour, la formation du contingent « Waraba » est bouclée.  Et dix jours de congé ont été accordés aux éléments formés pour revoir leurs familles avant leur déploiement  dans les régions du nord. Mais notre source indique que la vraie raison de ces congés est d’empêcher  les éléments de se concerter davantage sur la question des primes de formation et des grades qu’ils réclament.  Pour éviter toute surprise désagréable, il a été décidé de surseoir  à la cérémonie officielle de sortie du contingent « Waraba » dont les éléments ont  quitté Koulikoro (leur lieu de formation) sans le moindre coup de tambour. Alors que toutes les dispositions ont été prises pour une sortie festive de ce contingent.

 

Malgré ces dispositions prises par les autorités, les éléments du contingent « Waraba »  semblent être décidés à jamais  de trouver une réponse claire à leurs revendications avant leur départ au nord.  Des rassemblements seraient prévus  avant la fin des congés entre ces éléments sur cette question.  Toutes choses qui laissent croire que la fin de cette crise n’est pas pour demain. Malgré la promesse des autorités militaires de payer leurs primes, une fois qu’ils seront déployés au nord. Histoire de ne pas frustrer les autres militaires maliens  qui bravent la chaleur, la soif et la faim, depuis des mois, dans les régions du nord.

 

Rappelons qu’au coté de cette affaire de primes et de grades du contingent « Waraba » couve une autre crise de nature à opposer, pour toujours, le contingent « Waraba »  aux militaires maliens qui sont au front.

 

Il est un secret pour personne qu’après leur formation, il été a décidé par la France  de déployer tous ces éléments au nord, notamment à Kidal. Cette décision de la France ne semble pas être vue d’un bon œil par les militaires au front.  Une décision qui serait interprétée comme un discrédit sur tous les militaires qui sont au front. Des militaires qui sont souvent traités  de tous les noms d’oiseau par la France.  Derrière cette décision de la France de déployer «Waraba» à Kidal se cacherait donc  des non dits qui ne sont pas de nature à unifier notre armée. Notre source nous indique que les militaires maliens au front seraient plus que jamais décidés à aller à Kidal.  En tout cas c’est leur souhait d’être les premiers militaires maliens à Kidal. 

 

C’est dire que si les souhaits de ces militaires au front ne sont pas pris en compte par la France et les autorités militaires, l’armée malienne n’est pas à l’abri d’une secousse. Alors que l’on en veut plus.

Aboubacar Berthé

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