Modibo Galy Cissé, chercheur : « La sécurité est à un pays ce que la santé est à l’Homme ».

La sécurité est l’état d’une situation présentant le minimum de risques. C’est aussi l’état d’esprit d’une personne qui se sent tranquille et confiante. Le renouveau du Mali passe par la sécurité, l’absence de troubles, gage de la tranquillité de l’âme, comme l’écrivait Épicure.

Pour l’individu ou un groupe, c’est le sentiment (bien ou mal fondé) d’être à l’abri. Ce qui n’est plus d’actualité dans une bonne partie du Mali, à cause de la menace sécuritaire, qui a créé une situation dommageable. Le Mali nouveau naîtra du rétablissement de cette sécurité pour que l’État puisse jouer pleinement son rôle régalien. Cela passe par l’extinction de tous les groupes armés, au premier rang ceux d’obédience communautaire, qui poussent comme des champignons dans le pays et nuisent à l’union des cœurs et des esprits des fils du Mali. Cela permettra la restauration de la confiance entre les FAMa et les populations, condition sine qua non du renouvellement du contrat social entre gouvernants et gouvernés. C’est ce pacte qui permettra à l’État de régner, voire de rayonner, grâce à la confiance dont il jouira.

La sécurité est un tout et pour la réussir on a besoin du concours de tous. Les forces de défense et de sécurité du Mali kura doivent allier leur rôle de force de répression et celui de force d’éducation. Métier de sacerdoce, le port de l’uniforme doit être volontaire, motivé par le don de soi et le sacrifice. Pour ce faire, la pesanteur sociale qui fait que les recrues ne sont pas toutes à la hauteur (ni compétence, ni base éthique) doit être bannie par les Maliens pendant les recrutements. Et le nouveau Mali pourra compter sur une armée dans laquelle « les ânes courent moins vite que les chevaux », contrairement à la situation actuelle.