L’Ecole de Maintien de la Paix Alioune Blondin Beye (EMP-ABB) a servi de cadre, ce lundi 12 juillet, à une rencontre de réflexion sur le thème « sans les jeunes, le futur est futile». La journée était organisée par la Cédéao, l’Union africaine, la présidence du Comité de suivi de l’accord (CSA), les Nations unies et l’ambassade d’Allemagne. Elle a été présidée par le ministre de la Jeunesse et des Sports Moussa Ag Attaher, chargé de l’Instruction civique et de la Construction citoyenne.
Les aspirations et défis du moment pour la jeunesse malienne et les rôles qu’elle doit pendant la transition, les élections, et dans le futur.
Pendant plus de deux horloges, la jeunesse malienne, de tout bord, a débattu, sans réserve, ces thématiques devant les autorités de la transition et les initiateurs de cette journée, à savoir la Cédéao, l’Union africaine, la présidence du Comité de suivi de l’accord (CSA), les Nations unies et l’ambassade d’Allemagne.
La sécurité, la refondation d’un système éducatif adapté aux besoins actuels, la bonne gouvernance passant par la restauration d’un état de justice, à l’accès de tous à l’emploi, la pleine participation des jeunes dans les instances de prise de décision, sont, entre autres, des défis relevés auxquels le Mali devrait faire face, selon les participants.
Par rapport à la participation des jeunes au processus de la transition, la directrice exécutive de l’Association des Jeunes pour la Citoyenneté active et la Démocratie (Ajcad-Mali) Adam Dicko pense que les autorités doivent travailler d’abord à faire comprendre à la jeunesse et aux Malines le terme réel de la refondation. Car, dit-elle « le véritable problème c’est qu’on ne sent pas Maliens aujourd’hui ».
« Un jeune Malien, pour avoir sa carte d’identité a peur d’aller au commissariat pour un document qui lui revient de droit…il faut qu’on se pose des vraies questions, trouvons des solutions à ces problèmes pour que dans cinq ou dix ans que ça ne soit une explosion”, a-t-elle fait savoir.
Face aux problèmes actuels du Mali, les jeunes doivent s’engager pour l’avènement d’une meilleure gouvernance, répond le président des jeunes de l’Union pour la République et la Démocratie (URD), Abdrahamane Diarra.
En tant que président du Comité de suivi de l’accord (CSA), S.E.M. Boualem Chebihi, ambassadeur d’Algérie au Mali, a souligné la pertinence du thème choisi.
Par ailleurs, précise le militant, ils doivent s’engager en politique, pas pour mobiliser les gens, mais pour prendre part aux débats sur la vision et mise en œuvre de cette vision en programme.
Cette transition, poursuit-il, c’est l’opportunité « pour revisiter les textes et cadres législatifs existants en mettant plus l’accent la promotion des jeunes aux postes aux nominatifs et électifs ».
Le débat sur cette question doit aller au-delà de la transition, a plaidé S.E.M. Boualem Chebihi. Pour qui, « leur ambition recherchée à travers ces rencontres entre la jeunesse est de faire en sorte que le Mali arrive à avoir des politiques qui permettent une participation effective et pérenne des jeunes dans la vie du pays ».
Le ministre Moussa Ag Attaher a remercié les organisateurs pour avoir associé le département de la Jeunesse et des Sports à cette rencontre. Il a profité de la tribune pour présenter aux jeunes et partenaires du Mali la politique nationale de la jeunesse en cours d’élaboration par les autorités.
Le document, une fois adopté selon le ministre, va corriger les insuffisances constatées dans l’ancien document de 2012 et d’intégrer les réalités nées de 2012 à aujourd’hui. « Mon objectif est qu’avant la fin de la transition que je puisse soumettre devant le CNT une loi qui puisse afin garantir le quota des jeunes dans les postes nominatifs et électifs ».
Kadiatou Mouyi Doumbia
Source: Mali Tribune