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Transition: le Burkina dit Non à la CEDEAO

Le colonel Assimi Goïta fait des émules au point de renforcer la crainte dans les rangs de la CEDEAO une nouvelle épidémie : la ‘’colonelite’’. Le Colonel aux commandes du Pays des hommes intègres vient, lui aussi, de rejeter le diktat de la CEDEAO concernant le calendrier de la Transition et dit maintenir celui des 36 mois, le fruit des assises nationales. Le Colonel Damiba, suivant l’expérience du Mali, dit vouloir dialoguer avec les terroristes. Ces clarifications ont été données à la délégation de la CEDEAO conduite par le président de la Commission, Jean-Claude Kassi Brou, venue porter le message du président en exercice de la Conférence des chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO, Nana Akufo Addo. Message qui avait trait aux oukases du sommet extraordinaire de la CEDEAO du 25 mars 2022.

 

Après cette audience avec la délégation de la CEDEAO, le Président de la Transition du Faso s’est adressé ce vendredi 1er avril 2022 à la nation Burkinabé pour mettre les points sur les i.
Le Président du Faso, Paul-Henri Sandaogo Damiba, a tenu à clarifier dans son adresse que la durée de la Transition dans son pays a été décidée de façon consensuelle par l’ensemble des Forces vives de la Nation, et tient compte d’une réalité qui est la seule vraie préoccupation du peuple Burkinabè actuellement à savoir la situation sécuritaire : la première des priorité du Burkina.
« La sécurité est le premier objectif de nos actions et restera notre combat de tous les jours pour un retour de la paix et de la stabilité. Notre détermination dans ce combat contre l’insécurité et le terrorisme est indéfectible », a déclaré le président de la Transition de Faso.
Pour lui, tant que la situation sécuritaire n’est pas maitrisée, il serait hasardeux d’engager un processus de retour à un ordre constitutionnel normal.
C’est pourquoi, le Colonel Damiba a invité tous les partenaires du Burkina Faso et la communauté internationale à accompagner et à soutenir le peuple burkinabè dans sa lutte contre le terrorisme afin que soient réunies le plus rapidement possible les conditions d’organisation d’élections libres, transparentes et sécurisées. Avant d’avertir en toute bonne foi qu’« aucune fixation ne doit être faite sur la durée retenue pour la Transition parce qu’elle pourrait être révisée si la situation sécuritaire s’améliorait dans les mois à venir dans les zones à forts défis sécuritaires ».
Quant au dialogue avec les terroristes, le président de la Transition Burkinabé a indiqué que « le but est d’aménager des passerelles pour permettre à ceux qui par naïveté, par appât du gain, par contrainte ou par désir de vengeance, ont été entraînés dans une spirale extrémiste qui ne leur procurera ni le salut, ni la gloire des héros ».
Pour créer, dit-il, les conditions d’un engagement total de tous autour de l’essentiel qui est de recouvrer l’intégrité territoriale du Burkina, le président du Faso a annoncé les décisions suivantes : la création de Comités Locaux de Dialogue pour la Restauration de la Paix, dont la mission est d’initier des approches avec les membres des Groupes en rupture de dialogue avec la Nation ; l’interdiction formelle aux populations civiles de résider ou de mener des activités dans certaines zones d’opérations militaires.
En outre, il a décidé de la restriction des manifestations à caractère politique ou associatif de nature à perturber l’ordre public ou à mobiliser des forces de sécurité dont la contribution serait plus opportune au front ; du démarrage effectif de l’opération des audits dans l’administration publique et dans les sociétés d’Etat. Les travaux d’audits ont d’ailleurs commencé ce jour 1er Avril 2022 ; de l’organisation d’une journée de prière pour la paix et la réconciliation dans le pays.
Toutes choses qui rappellent la démarche et les décisions antérieurs de Assimi Goïta et de ses hommes.
Rappelons enfin que le Mouvement citoyens populaires (MCP) a donné, ce même vendredi 1er avril 2022, à Ouagadougou, au cours d’un point de presse, sa lecture sur la situation nationale et sa réaction face aux décisions majeures de la CEDEAO envers le Burkina Faso.
Sur « la finalisation d’un chronogramme acceptable de la transition au plus tard le 25 avril 2022, sous peine de sanctions économiques et financières », le Mouvement citoyens populaires (MCP) « demande fortement à l’institution d’éviter toute tentative de remise en cause du calendrier de la transition émanant de la volonté du peuple burkinabè dans toute sa composante ».

PAR SIKOU BAH

Source : Info-Matin

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