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Transition: des Maliens se prononcent

Si les sanctions de la CEDEAO et celles de la communauté internationale se font sentir, la détermination des maliens à avoir un lendemain meilleur n’a jamais fait défaut. Parlant de la lutte contre l’insécurité, la vie chère, des maliens ont donné leur opinion sur l’état des lieux de cette transition qui est confrontée à des crises multidimensionnelles. Au moment où le débat de cette prolongation fait rage, nous avons tendu notre micro à certains maliens. Si tous ont été unanimes que l’insécurité qui était grandissante est en train de diminuer peu à peu, toutefois, ils ont déploré le nombre pléthorique des membres du CNT et les dépenses souvent faramineuses de l’Etat. Lisez plutôt

 

Anatole TRAORE, enseignant à Sirakôrô : «La transition est en train de bouger les lignes»

La transition est en train de bouger les lignes. Malgré les sanctions de tout bord, les maliens ne sont pas au bout du gouffre. Nous entendons de très bons échos venus des zones jadis occupées. Cela nous réjouit. Mais nous demandons aux plus hautes autorités d’inclure tout le monde, tout en clarifiant une feuille de route adéquate pour que nous sortions de cette situation.  Aux hommes politiques, je leur dis de mettre le Mali au-dessus de leurs préoccupations personnelles. Si vous avez des problèmes personnels avec lui (Choguel), attendez-le sur la scène politique après la transition.

Sory Ibrahim Sissoko ; Baco Djicoroni : «Cette transition peut être une porte de sortie pour un futur Mali prospère».

Je pense qu’avec la volonté de tout un chacun, cette transition peut être une porte de sortie pour un futur Mali prospère. Nous avons vu le cas Rollings au Ghana. Après une dizaine d’année de transition, il a pu remettre son pays sur pied. Il a mis des institutions fortes qui permettent à son pays d’émerger sans l’aide des occidentaux. Je pense que la transition doit prendre en compte les priorités de la nation qui est la sécurité, la cherté de la vie et le chômage de la jeunesse. Même si côté sécuritaire, nous commençons à avoir peu à l’espoir, il faut que l’armée s’organise davantage pour être maitre des lieux occupés par les terroristes.

Yaya DIARRA, ingénieur à Badalabougou : «Pourquoi une opposition farouche contre une transition ? ».

Je ne comprends pas pourquoi une opposition farouche contre une transition. Si ce n’est le Mali, je n’ai vu cela nulle part. Au lieu de se concentrer sur l’essentiel, les hommes politiques du Mali ont décidé de s’allier aux bourreaux de notre pays pour couper le souffle au   peuple. Les autorités de la transition doivent tenir bon et se limiter aux priorités du pays pour nous faire sortir de là.

Mintou Mariko : « La transition manquent de soutiens sincères».

Les plus hautes autorités de la transition ont la bonne volonté, mais ils manquent de soutiens sincères. Les videomen, et certaines personnes du CNT qui crient à Bas la France et vive Assimi doivent céder la place à un noyau d’experts comme au Burkina Faso.  Je crois que les dépenses de l’Etat sont encore élevées. C’est pourquoi il faut que les experts viennent revoir les dépenses de l’Etat à la très grande baisse pour que les sous de l’Etat puissent servir les plus démunis.   

Mamadou BOIRE, technicien vétérinaire Badalabougou : «Qu’ils aillent travailler et nous laisser tranquilles ».

La transition ne peut pas avancer sans l’implication de tous ! Que les éternels politiciens sachent que rien ne peut rester intact dans la vie. Qu’ils aillent travailler et nous laisser tranquilles. Les populations maliennes souffrent beaucoup.  Au lieu de nous aider à sortir de cette situation, c’est des marches et les meetings qu’ils préconisent d’organiser, nous sommes fatigués.   

Abdoulaye Traoré, entrepreneur BTP à Djicoroni-Para : « Je déplore la cherté de la vie».

Je crois que les autorités de la transition peuvent continuer sans être inquiétés. La seule chose que je déplore, c’est la cherté de la vie. Nous regardons le Ministre OULD dans les différents marchés de Bamako, mais hélas, rien n’a changé. Le sucre est toujours vendu à 600 F le Kilo, la bouteille de 6 kilos de gaz est vendue à 5000, voire 6000 F dans les différents points de vente. Si les efforts annoncés par l’Etat pour atténuer la souffrance des Malines sont vrais, l’Etat doit veiller à ce que la spéculation des prix cesse. Sinon à part cela, nous pouvons espérer d’un Mali nouveau dans les jours ou années à venir.

Mme DIARRA Mata, commerçante Badalabougou : «Certains soutiens de la junte montre le bon exemple».

Nos observons l’évolution de notre transition, comparativement à celles de nos deux pays voisins. Je déplore que ce soit le silence total dans nos pays et que les politiciens maliens bourdonnent comme des abeilles autour de la chose publique. Je suis écœuré quand j’entends des politiciens parler sur les antennes des radios internationales pour dénoncer que ça va pas au Mali. Ils osent dénoncer la difficulté qu’eux-mêmes ont occasionné depuis trente ans.  Ce que je déplore un peu, c’est que certains soutiens plus proches de la junte ne font rien pour montrer le bon exemple. Je n’apprécie pas du tout les manifestations de soutien, à la transition. Les sous injectés dans ces fêtes peuvent être utilisés ailleurs. Nous comptons beaucoup sur eux pour rectifier certaines choses.

N’Golo Mariko, aviculteur à Niamana : «L’espoir commence à renaitre»

Nous soutenons les autorités de la transition dans tout ce qu’ils font. La bonne nouvelle est que les terroristes commencent à se réfugier dans certains pays voisins comme le Niger et le Burkina Faso. Je sais qu’il y a beaucoup à faire sur le plan sécuritaire, mais l’espoir commence à renaitre. Donc, pour moi, la priorité n’est pas les élections dans quelques mois. La priorité pour moi, c’est la sécurité des Maliens et de leurs biens sur toute l’étendue du territoire malien.

Fatoumata Mariko, ménagère à Kassala : «Les denrées de première nécessité restent chères.»

Tout est cher ces derniers jours ! A part cela, tout va bien dans l’ensemble. Les femmes de Kasséla avaient abandonné la forêt classée du Faya à cause de la présence des braqueurs. Mais aujourd’hui, cela n’est qu’un mauvais souvenir. Mais comme vous le constatez, les denrées de première nécessité restent chères.

Taa TRAORE, agent comptable Baco-Djicoroni ACI : « Nous espérons que cette transition va nous faire oublier toutes nos souffrances. »

Les dépenses de l’Etat doivent être revues à la baisse. Il faut monter au monde entier que nous tenons à notre pays, sans aucune prétention pécuniaire au retour. S’ils acceptent cela, nous allons les suivre pendant des années. Le Mali a besoin d’être refondé avec des maliens nouveaux.  Nous espérons que d’ici quelques mois, cette transition va nous faire oublier toutes nos souffrances.

Kalilou TRAORE, étudiant, Kalaban Koro : «Que le gouvernement arrête de financer les blogueurs »

Il ne faut plus parler de la transition, mais de la continuité avec toute la classe politique. Les gens qui veulent se substituer aux autorités de la transition, doivent être mis en marge.  Ce que je n’aime pas chez eux, c’est le bruit autour du gouvernement. Que le gouvernement arrête de financer les blogueurs.

Abdoulaye MOUNKORO, Djicoroni : «Il faut du temps pour nettoyer le pays de tous ces bandits armés»       

Ce qui nous dérange, c’est la cherté de la vie et le laxisme du gouvernement face aux commerçant spéculateurs des prix.  Nous ne pouvons pas comprendre qu’avec tout ce stock que nous voyons à la télé, nous ne pouvons pas comprendre cette cherté des produits de première nécessité. Côté sécurité, ça va, même s’il faut du temps pour nettoyer le pays de tous ces bandits armés.      

Emma Samaké, assonante de projet Sirakoro : «Il faut accélèrent le dialogue avec la CEDEAO »

Nous sommes fiers de ces enfants qui nous donnent peu à peu de l’espoir. Je témoigne que les parents du centre regagnent les localités qu’ils avaient fuies à cause des atrocités des terroristes.  Mais qu’ils fassent de grandes réformes pour la lutte contre le chômage des jeunes. Force est de reconnaitre que nous ne pouvons pas rester dans cette situation de statuquo. Qu’ils accélèrent le dialogue avec la CEDEAO et la communauté internationale.  Nous reconnaissons leurs efforts et nous n’allons jamais laisser nos interlocuteurs piétiner notre principe de souveraineté. Donc qu’ils aillent au dialogue, tout en sachant que le Peuple malien est dernière eux.

Micro trottoir réalisé

par Christelle KONE 

Source : Info-Matin

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