Depuis le 9 janvier dernier, un bras de fer s’est engagé entre le Mali et la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest – CEDEAO. En effet, l’institution sous régionale a prise des sanctions économiques et financières contre le pays. Plus d’un mois après cette décision, le président ghanéen et président en exercice de la CEDEAO, Nana Akufo-Addo a, dans un entretien accordé à nos confrères de France 24 affirmé que lui et ses pairs envisagent d’accepter une transition de 12 mois supplémentaire au Mali. C’était en marge du dernier sommet UA-UE qui s’est tenu du 17 au 18 février dernier, à Bruxelles. Selon lui, la table de négociation est toujours ouverte pour trouver une issue favorable au problème du Mali. Il indique par ailleurs, il y a un accord entre l’institution qu’il dirige et le gouvernement de la Transition malienne au début de l’année 2020. Cet accord, selon lui, est de clore le processus de transition à partir de février 2022. Le président ghanéen dit qu’il regrette, la décision du gouvernement malien de n’avoir pas respecté ce délai.
Cependant, le Premier ministre malien, Dr. Choguel Kokalla Maïga a, au cours d’un entretien qu’il a accordé à nos confrères de la Télévision nationale du Mali – ORTM, réagit à cette suggestion du président ghanéen. Selon le chef du gouvernement malien, rien n’empêche au président Nana Akufo-Addo d’en parler à son homologue Assimi Goita. « ça lui coutait quoi, de parler de ça au président Goita. Qu’ils échangent sur un délai raisonnable acceptable par tous. S’il est de bonne foi qu’il y en discute avec son homologue, ce n’est pas depuis la France qu’il va aller l’annoncer lors d’un point de presse », rétorque le Premier ministre Choguel K. Maïga.
Notons que des discussions sont engagées depuis le 9 février dernier, entre les autorités maliennes et la communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest – CEDEAO et d’autres partenaires pour trouver un «compromis» sur les échéances pour un retour des civils au pouvoir.
Ibrahim Djitteye
Source: Le Pays