Assimi Goïta fait évoluer la composition des membres du Conseil National de Transition qui dirige le Mali depuis la chute d’IBK, renversé par les les militaires du Conseil national pour le salut du peuple (CNSP).
Les autorités du Conseil National de Transition (CNT) au Mali, invitées à élaborer une révision constitutionnelle consensuelle
L’organe législatif à savoir le Conseil National de Transition à la tête du Mali a vu sa composition augmenter en nombre. Il passe de 121 à 147 membres. La décision a été prise par le président de la Transition, le Colonel Assimi Goïta, il y a quelques jours.
“Le Conseil National de Transition est l’organe législatif de la Transition. Il est élargi par des représentants des Forces Armées et de Sécurité, du Mouvement du 5 juin (M5-RFP), des partis et regroupements politiques, des organisations de la société, des regroupements de femmes, des jeunes, des groupes armés signataires de l’accord pour la paix, des Mouvements de l’inclusivité, des organisations de défense des droits de l’homme entre autres”.
Goïta met ainsi en application l’une des recommandations des Assises nationales qui a approuvé la révision de la charte de la transition au Mali en février dernier, tout en en supprimant le poste de vice-président de transition.
En quoi est-ce significatif ?
Le second coup d’Etat du 24 mai 2021 a conforté la mainmise des militaires sur le pouvoir et marqué le début d’une période qui nourrit plus de craintes que d’espoirs. La nouvelle coalition au pouvoir apparaît fragile et peu en mesure de mener à bien des réformes pourtant nécessaires.
Les autorités maliennes ont fixé, la date 4 février 2024 pour l’élection du président de la République, le 19 mars 2023 pour le référendum constitutionnel et le 29 octobre 2023 pour les législatives.
Une décision qui a permis la levée le 3 juillet dernier des sanctions économiques et l’ouverture des frontières avec les États membres imposées par la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO, le 9 janvier 2022 à Accra au Ghana.
Après le coup d’Etat de mai 2021, les principaux partenaires du Mali, cherchant avant tout à éviter l’effondrement total du pays, ont tenté d’influencer le cours de la transition, mais leurs actions ont montré leurs limites.
Pour Dr Diané Dicko, les autorités devrait animer par l’adoption consensuelle d’une nouvelle loi électorale et d’une nouvelle charte des partis afin d’assainir le jeu électoral.
Et ce, en réduisant le contrôle de l’administration territoriale sur l’organisation des élections et en remédiant à la multiplication de partis politiques sans programme réel.
Source: afrique-sur7.ci/