Sur le plan sécuritaire, depuis le début de la crise, les populations civiles maliennes sont les premières victimes et subissent toujours l’enracinement et la violence des groupes armés terroristes, l’intensification des conflits inter-communautaires et les exactions commises dans le cadre d’opérations anti-terroristes.
« Pour garantir une protection effective et durable des civils, il est essentiel que la MINUSMA poursuive son accompagnement de la justice et des autorités maliennes dans la mise en place de garanties pour l’accès des victimes des crimes les plus graves à la justice et aux réparations, et coopère avec la Cour pénale internationale qui mène une enquête sur les crimes internationaux commis au Mali depuis 2012 », a déclaré Drissa Traoré, secrétaire général de la FIDH.
Nos organisations saluent les efforts de la division des droits de l’Homme et de la Protection de la MINUSMA en faveur de la documentation des abus et violations des droits humains, qui joue un rôle crucial dans la vérification des informations et l’alerte.
« En mars, suite aux frappes aériennes à Bounty, la MINUSMA a réagi rapidement en assurant une mission indépendante pour vérifier les faits, et en publiant un rapport qui a démontré la nécessité de mener une enquête judiciaire indépendante sur ces faits. Il est maintenant de la responsabilité des autorités d’y donner suite », a déclaré Me Mariko Moctar, président de l’AMDH.
Face à la transition politique incertaine et fragile que continue de vivre le Mali, l’AMDH et la FIDH réitèrent l’urgence de renouveler de renforcer le mandat de la MINUSMA et formulent des recommandations ciblées.
Source : FIDH