Dans un communiqué rendu public, le 18 août 2023, la Convergence Pour le Développement du Mali (CODEM) présidée par l’ancien ministre, Housseini Amion Guindo dit Poulo invite les autorités de la Transition au strict respect des engagements pris afin d’éviter au peuple malien suffisamment éprouvé, des lendemains incertains. Toutefois, la CODEM réaffirme sa disponibilité à accompagner toutes les initiatives allant dans le sens d’une sortie rapide de cette période d’exception.
Au cours de sa réunion ordinaire tenue, le 16 août 2023, à son siège sis à Sotuba, le Bureau National du Parti CODEM a largement débattu de la rencontre initiée par les Autorités sur la question relative au chronogramme de retour à l’ordre constitutionnel. Au regard de cette démarche initiée par les autorités de la Transition, la CODEM tient à leur rappeler que le chronogramme par elles proposé à la CEDEAO (Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) et accepté par celle-ci n’avait nullement fait l’objet de concertation au préalable de la classe politique. « Par conséquent vouloir recueillir l’avis de la classe politique à mi-chemin sur ce processus unilatéralement conçu et validé avec la CEDEAO ne saurait avoir un écho favorable auprès de CODEM qui a donc souverainement décidé de ne pas prendre part à cette rencontre », révèle le communiqué du parti CODEM relatif à la sollicitation de l’avis des partis politiques sur la suite du chronogramme pour le retour à l’ordre constitutionnel. Aussi, la CODEM invite les autorités de la Transition au strict respect des engagements pris afin d’éviter au peuple malien suffisamment éprouvé, des lendemains incertains. Toutefois, la CODEM réaffirme sa disponibilité à accompagner toutes les initiatives allant dans le sens d’une sortie rapide de cette période d’exception.
A rappeler que le cadre de concertation entre le gouvernement et les partis politiques a eu lieu, le 8 août 2023, au Centre de formation des collectivités territoriales (CFCT). L’un des objectifs de cette rencontre entre le gouvernement et les partis politiques était de «convenir de façon consensuelle à un réajustement du chronogramme des élections». Au cours de ladite rencontre, le ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation, porte-parole du gouvernement, Colonel Abdoulaye Maïga, a fait savoir que le « décalage de trois mois de la date initiale du référendum a eu un impact sur tout le reste du chronogramme des élections ». Sur un total de 291 partis politiques saisis par le ministère de l’administration territoriale et de la décentralisation, 81 ont fait des propositions. « Cinq principales tendances se dégagent des différentes propositions. Proroger le délai de la Transition de 3 à 18 mois afin de bien organiser les élections à venir ; Organiser les élections, conformément au chronogramme adopté par le Gouvernement ; Tenir l’élection présidentielle à la date indiquée dans le chronogramme et coupler les autres élections ; Organiser les élections en 2024, lorsque les conditions sécuritaires seront réunies ; Organiser les élections législatives en premier lieu ensuite l’élection présidentielle, et les futures autorités organiseront les autres scrutins », révèle la synthèse des propositions des partis politiques sur la conduite de la suite du processus électoral présentée lors de la rencontre par Abdou Salam DIEPKILE de la DGAT (Direction générale de l’administration territoriale).
Aguibou Sogodogo
Le Républicain