Le CNT est convoqué en session extraordinaire pour la relecture de la Charte de Transition, de la loi électorale et du projet de création de la police territoriale. Inéluctablement on se dirige vers une prorogation de la durée transitoire.
Vendredi dernier, à l’issue d’un Conseil des ministres extraordinaire, le gouvernement a convoqué le CNT à une session extraordinaire à l’effet de relire la Charte de Transition, la loi électorale et le projet de création de la police territoriale. Juridiquement, dès la fin des 18 mois, cette Charte sera obsolète. Sa révision est donc indispensable.
Selon Dr. Agassoumane Abdrahamane Maïga, observateur de la Transition, Choguel et Assimi ont pris la décision qui s’imposait car la loi le leur permet. « Ainsi avec les modifications, la Transition deviendra légale et légitime. » Pour lui, ni la Cédéao, ni l’UA ou l’UE ne pourraient s’opposer à une volonté du peuple. « Avec l’ouverture des membres du CNT, ils pourront faire appel à d’autres sensibilités politiques », a-t-il expliqué.
Cependant, le projet de police territoriale commence déjà à faire grincer des dents au sein du CNT. Nouhoum Sarr, membre du CNT désapprouve totalement l’idée de création de cette police territoriale, mais la police territoriale fait partie de l’Accord de paix d’Alger. « Donc c’est normal qu’il vienne après les corrections, il serait intéressant de suivre les réactions de Nouhoum Sarr à partir du nouveau dépôt », nous a fait savoir.
Ousmane Mahamane
Source : Mali Tribune