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Transition Acte 2 : A chacun son rôle !

La phase deux de la transition malienne a, maintenant, son attelage. Le Président et son Premier ministre ont formé un nouveau Gouvernement qui inspecté, scruté et jugé sur pièce. Sachant les attentes, le discours officiel tourne autour du champ lexical de l’union sacrée. Est-ce réellement un gage de réussite ?

Le Premier ministre, Choguel Maïga, qui a porté à bout de bras le M5-RFP, ne sait que trop bien qu’il est indispensable d’avoir un environnement politique et social serein pour conduire les grands chantiers de l’Etat. Lui qui, au-devant du Comité stratégique, a perturbé, trois mois durant, le mandat d’IBK, veut se protéger des grognes politico-sociales en surfant sur la situation du pays, qui ne saurait s’accommoder d’une désunion.

L’Union est donc le saint graal. Le Président Goïta a donné le ton dès ses premiers contacts avec les acteurs majeurs de la scène politique, la société civile et les administrateurs de l’Etat. Il concluait tous ses discours par cet appel à l’unité autour de l’intérêt supérieur de la Nation. Il dira face aux jeunes du Mali : « Je suis jeune au même titre que vous, si j’échoue c’est toute la jeunesse malienne qui a échoué ». La logique est claire mais elle donne des interprétations incongrues qui se doivent d’être éclairées. En effet, après son discours d’investiture, certains ont cru bon de créer des associations, des clubs de soutien ou encore des coalitions pour soutenir la transition. D’autres, des politiques cette fois, ont pensé que leur accompagnement de la transition ne peut passer que par une entrée fracassante ou non dans le gouvernement Choguel. Ce dernier donne, d’ailleurs, le sentiment qu’il veut rallier à sa cause tous les acteurs en les insérant, coûte que coûte, dans la chaîne administrative, d’où le non-respect de la clause de la Charte de la transition qui demandait 25 ministres au maximum. Le fourbe Choguel Maïga a nommé des ministres délégués pour être à 28 membres.

Par ailleurs, les anciens « barons » s’organisent pour, non pas constituer une vraie opposition, mais mettre en garde la nouvelle équipe contre le manque d’inclusivité. Toute chose qui confirme que l’union sacrée et l’accompagnement de la transition s’entend par une nomination directe dans l’attelage gouvernemental.

Pourtant, aujourd’hui le Mali a besoin que chacun joue simplement son rôle. Il peut être utile de rappeler que la société civile, religieux y compris, doit avoir le regard tranchant sur la conduite des affaires ; que l’armée doit veiller à sécuriser les populations et non à se donner en spectacle sur les réseaux sociaux ; que les partis politiques doivent s’organiser pour les prochaines échéances électorales etc. En jouant son rôle, chaque malien participera à la réussite de la transition, sans vouloir la cautionner avec des œillères.

J’entends d’ici qu’on me clame que certains n’ont eu, trente ans durant, pour seul rôle que de s’acoquiner avec le pouvoir en place et d’autres n’ont fait que de la politique politicienne. Ce n’est pas la transition qui permettra de changer cet état de fait mais il ne devrait pas être un frein à la réussite attendue par tous les maliens.

Y. KEBE

 

Source: BamakoNews

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