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Suspension des activités politiques à la veille de l’ouverture du DIM: Et si c’était un coup politique de la part des autorités de transition !

La suspension des activités à caractère politique à la veille de l’ouverture du dialogue inter Maliens, pourrait apparaître aujourd’hui comme un coup politique rondement mené par les autorités de la transition afin d’éviter la formulation de certaines recommandations fâcheuses à l’issue du DIM.


Pour le citoyen lambda, ce fut une grosse surprise. Pour les partis politiques et les associations, ça devait être un coup de massue, cette décision gouvernementale suspendant toutes les activités à caractère politique.

Et de plus, à la veille de l’ouverture d’un dialogue auquel tous les Maliens étaient censés prendre part,
pour parler de paix, de réconciliation et de construction du pays.

Beaucoup d’observateurs ont dû se demander pourquoi une telle décision et qu’elle est son impact sur le DIM qui s’apprêtait à lever ses rideaux. Évidemment, la réaction de la classe politique a été de ne plus prendre part au processus de dialogue initié par le président de la transition.

Et si c’était ce que voulaient les autorités de la transition ! Que les partis politiques, hostiles à la Transition, boycottent le DIM ! Un scénario qui permettrait aux sympathisants de dialoguer entre eux et de proposer des solutions qui ne peuvent pas contrarier la Transition en cours.

Avant le début du DIM, nous soulignons dans nos écrits, le risque que le DIM soit infiltré par ceux-là qui battent campagne pour une candidature du président Assimi Goita aux prochaines élections présidentielles devant marquer la fin de la Transition. Nous étions certains, au moment d’écrire ces lignes, qu’il ressortirait des recommandations issues du DIM, la proposition que le Colonel Assimi Goïta
soit candidat.

Le coup politique que l’on peut décrire sur la base de la décision suspendant les activités à caractère politique des partis politiques et associations, est celui

d’éviter que des participants au DIM puissent “recommander” la fin de la Transition, la mise en place d’un gouvernement de consensus et l’organisation des élections dans un bref délai.

Il est certain que si les partis politiques et associations qui mènent des activités à caractère politique dont beaucoup ont des divergences de vue avec les autorités de la transition, avaient décidé de participer pleinement au DIM, ces recommandations cités plus haut (la fin de la Transition, la mise en place d’un
gouvernement de consensus et l’organisation des élections dans un bref délai) allaient figurer dans le rapport ce d’autant plus que le chef de l’Etat, initiateur du processus, avait instruit qu’aucun sujet ne soit occulté.

Évidemment, de telles recommandations , mettraient mal à l’aise les autorités actuelles.

Le président Assimi Goita ne pourra pas, en ce moment, s’engager, comme il l’a fait à la cloture du DIM, “à mettre en oeuvre toutes les recommandations” du DIM.

Nous pouvons dire que le boycott de la grande majorité des partis politiques dont certains sont hostiles à la Transition, boycott certainement souhaité, fait les affaires des autorités de la transition. Les recommandations du DIM, profitables à Assimi et ses hommes de même à leurs alliés, s’imposent désormais à tous les Maliens et serviront de parchemin pour la Transition à l’image de ce que furent
les conclusions des assises nationales pour la réfondation, également boycotées à l’époque, par la majorité des partis politiques.

Sinaly

Source : Le Pouce

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