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Lutte contre la Traite des personnes: 430 enquêtes ouvertes, 8 cas de condamnation

Le comité national de coordination de la lutte contre la traite des personnes et des pratiques assimilées a remis, ce lundi 5 mai 2025, son rapport au titre de l’année 2024 au ministre de la justice et des droits de l’homme, Garde des sceaux. Ce document retrace les activités menées par le comité et aborde l’ampleur des défis et des efforts qui sont en train d’être déployés pour éradiquer les fléaux qui restent toujours d’actualité.

 

Ce lundi 5 mai 2025, la salle de conférence du Ministère de la Justice et des Droits de l’Homme a abrité deux événements majeurs dans la lutte contre la traite des personnes au Mali : la remise officielle du rapport annuel 2024 sur la traite des personnes et la tenue de la première réunion ordinaire du Comité national de coordination pour l’année 2025.
Ce document fait le point de toutes les activités menées en 2024 par le comité et ses partenaires avant de faire ressortir les défis persistants.
Le rapport 2024 met en lumière les efforts déployés au cours de l’année écoulée.
«Les statistiques de l’année 2024 sont évocatrices. En effet, les activités de formation et de sensibilisation ont concerné
36 812 personnes. Des recommandations fortes ont été faites incluant l’intensification de la formation des acteurs judiciaires, de la sensibilisation des communautés, et de la mise en place de système de collecte de données plus robustes », a fait savoir Mme Samaké Oumou Elkaïrou NIARE, présidente du comité national de coordination de la lutte contre la traite des personnes et des pratiques assimilées.
De son intervention, il ressort que 629 victimes ont été identifiées, 430 enquêtes ouvertes et plus de 36 000 personnes sensibilisées à travers le pays dont 8 cas de condamnation ont été prononcées.
Le document met en avant des difficultés structurelles, notamment le manque de données fiables, l’insuffisance d’outils techniques, de formations spécialisées, ainsi que les limites de la coordination opérationnelle.
Le contexte reste par ailleurs fragilisé par la porosité des frontières et une tolérance sociale parfois silencieuse.
Le ministre de la Justice, Mamoudou KASSOGUE, a salué les avancées accomplies tout en appelant à un sursaut collectif.
«Les rapports 2024, tout comme les précédents rapports, mettent en lumière une triste réalité qui nous concerne tous, à savoir l’exploitation des plus vulnérables parmi nous. En ma qualité de ministre de la justice et des droits de l’homme, il est de mon devoir de m’assurer que ce crime ne demeure pas impunis, quel que soit son auteur, et d’œuvrer à garantir pour que chaque victime puisse retrouver sa dignité et son autonomie», a-t-il assuré.
Dans une déclaration marquée par le sens des responsabilités, il a souligné la complexité du phénomène, qualifié de « réalité enracinée », et la nécessité de renforcer les instruments juridiques et institutionnels.
À cet effet, deux textes législatifs, relatifs à la traite des personnes et au trafic illicite de migrants, sont en cours d’adoption.
Par ailleurs, le nouveau Code pénal est désormais en vigueur, accompagné d’un plan de renforcement des capacités des acteurs judiciaires et sécuritaires.
Un accent particulier est mis sur l’assistance aux victimes, désormais considérée comme un pilier central de la stratégie nationale. Celle-ci repose sur une approche holistique intégrant l’accompagnement psychologique, l’aide juridique et la réinsertion socio-économique.
La Présidente du Comité, Mme Samaké Oumou Elkaïrou NIARE, récemment honorée par le Département d’État américain comme « Héros de la lutte contre la traite », incarne l’engagement institutionnel du Mali dans ce combat.
Son leadership a été salué par le ministre, qui a lancé un appel à la mobilisation de tous les acteurs : autorités locales, leaders communautaires et religieux, société civile, ainsi que les médias.
Le Mali réaffirme, à travers ces initiatives, sa volonté de s’inscrire dans une dynamique de coopération internationale, et de faire de la protection des droits humains une priorité nationale durable.
Selon le ministre KASSOGUE, la lutte contre la traite des personnes se rapporte à l’exploitation des personnes.
Malgré des avancées notoires dans la lutte contre le phénomène, les acteurs du domaine reconnaissent qu’il y a encore des défis et entendent poursuivre la lutte contre le mal afin d’aspirer à un Mali où chaque être humain peut vivre librement et dignement sans craindre l’exploitation.
La remise du rapport a été couplée à la première réunion ordinaire de 2025 du comité.

Par Abdoulaye OUATTARA

Source : Info Matin
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