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Assimi GOÏTA : Cap sur l’Agriculture Durable et la Souveraineté Alimentaire lors de la 15e Session du CSA

Le 6 mai 2025, le Palais de Koulouba a été le théâtre d’un événement crucial pour l’avenir du secteur agricole au Mali : la 15e session du Conseil Supérieur de l’Agriculture (CSA). Sous la présidence de Son Excellence le Général d’Armée Assimi GOÏTA, Président de la Transition, Chef de l’État, cette rencontre a réuni les principales figures du gouvernement malien, ainsi que des représentants des acteurs agricoles nationaux. Le Premier ministre, les ministres de l’Agriculture, de l’Élevage, de la Pêche, et de la Sécurité alimentaire étaient présents aux côtés des acteurs majeurs de l’agriculture malienne, notamment l’APCAM (Association des Producteurs de Coton du Mali) et diverses organisations agricoles.

Bamada.net-Cette réunion a été l’occasion de dresser un bilan détaillé de la campagne agricole 2024, d’évaluer l’exécution des recommandations de la précédente session, de tracer les perspectives pour 2025-2027, et de discuter des préoccupations majeures des acteurs du monde rural. La souveraineté alimentaire, pierre angulaire des échanges, a été placée au cœur des priorités.

Une résilience à toute épreuve malgré les défis

Dans son discours d’ouverture, le Président de la Transition a salué la résilience du secteur agricole malien, malgré les nombreux défis rencontrés en 2024. Le monde rural malien, qui emploie près de 80 % de la population active et contribue à hauteur de 40 % au Produit Intérieur Brut (PIB) du pays, a dû faire face à des obstacles de taille. En effet, les inondations dévastatrices et l’insécurité persistante ont impacté sérieusement les productions agricoles. Toutefois, les résultats obtenus demeurent impressionnants.

Ainsi, la production céréalière a atteint plus de 11 millions de tonnes, un chiffre qui témoigne de la détermination des producteurs à surmonter les épreuves. En outre, le Mali a récolté 640 000 tonnes de coton graine, près de 97 000 tonnes de viande contrôlée, et plus de 113 000 tonnes de poisson. Ces performances, bien que partiellement entachées par des facteurs externes, montrent que le secteur agricole malien est non seulement résilient mais aussi capable de jouer un rôle déterminant dans la sécurité alimentaire du pays.

Un soutien gouvernemental renforcé pour les producteurs

Le Chef de l’État a réaffirmé l’engagement indéfectible du gouvernement à soutenir les producteurs maliens. Plusieurs mesures ont été prises pour favoriser la croissance de l’agriculture et de ses secteurs connexes. Parmi ces initiatives figure la subvention des intrants agricoles essentiels, tels que les semences, les engrais, et les biostimulants, ainsi que le soutien à la mécanisation de l’agriculture, à la pisciculture, et à l’élevage. Ces efforts s’inscrivent dans une volonté de rendre l’agriculture plus productive et compétitive, tout en soutenant les exploitations familiales.

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À cet égard, le Président GOÏTA a annoncé les prix de référence pour la campagne agricole 2025, dont le kilogramme de coton graine de premier choix à 300 F CFA, un prix incitatif destiné à encourager les producteurs. De plus, des mesures de subvention ont été mises en place, telles que la réduction du prix du sac de 50 kg d’engrais minéraux à 14 000 F CFA, et des subventions pour les engrais organiques, fixées à 3 000 F CFA par sac. Ces efforts visent à alléger les coûts de production et à rendre l’agriculture plus accessible aux producteurs.

L’accessibilité au crédit et à la terre est également au centre des préoccupations du gouvernement. Le Chef de l’État a souligné la nécessité de faciliter l’accès aux financements pour les petits producteurs, qui sont les piliers de l’agriculture familiale au Mali. Des réformes sont donc en cours pour améliorer les conditions d’accès au crédit et à la terre, en particulier pour les femmes et les jeunes, afin de favoriser l’inclusion dans le développement rural.

Vers un développement inclusif et durable du secteur agricole

L’un des axes stratégiques de la session a été la promotion de la transformation locale des produits agricoles, une étape cruciale pour garantir la valeur ajoutée aux produits du terroir et créer des emplois dans le secteur rural. Le Président a appelé à renforcer les capacités de transformation locale, un aspect essentiel pour la pérennité de l’agriculture malienne. En encourageant l’industrialisation des produits agricoles, le Mali pourrait non seulement améliorer sa sécurité alimentaire mais aussi offrir des débouchés durables à ses produits agricoles.

Le développement des chaînes de valeur agricoles a également été au cœur des débats. La nécessité d’intégrer davantage ces chaînes, afin de garantir une meilleure commercialisation des produits et de renforcer la compétitivité du secteur, a été largement soulignée. Il est clair que pour que l’agriculture malienne devienne un moteur du développement, il est indispensable de connecter les producteurs aux marchés locaux et internationaux, tout en favorisant la croissance des petites et moyennes entreprises rurales.

Souveraineté alimentaire et sécurité nutritionnelle : des priorités nationales

Cette 15e session s’inscrit dans une dynamique de souveraineté alimentaire, avec un objectif à long terme : faire du Mali un pays autosuffisant sur le plan alimentaire et nutritionnel. L’agenda de la souveraineté alimentaire de l’AES (Alliance pour la Souveraineté Alimentaire et la Sécurité) a pour ambition de rendre le pays moins dépendant des importations alimentaires. À travers un soutien renforcé à la production locale et une attention particulière à la diversification des cultures, le Mali entend ainsi sécuriser ses approvisionnements alimentaires et offrir à sa population des produits sains et accessibles.

Les perspectives pour la période 2025-2027 ont également été abordées, avec des engagements forts en matière d’infrastructures rurales, d’accès aux marchés et de promotion des bonnes pratiques agricoles. Le Mali vise à renforcer la compétitivité du secteur agricole, tout en prenant en compte les enjeux environnementaux, tels que la gestion de l’eau, la lutte contre la désertification et les effets du changement climatique.

Conclusion : un avenir prometteur pour le monde rural malien

La 15e session du Conseil Supérieur de l’Agriculture a clairement démontré l’engagement du gouvernement malien à soutenir le monde rural. Bien que le secteur agricole fasse face à des défis importants, les initiatives mises en place et la vision stratégique du gouvernement offrent un horizon prometteur pour le monde rural malien.

Le soutien à la mécanisation, à l’accessibilité au crédit, à la transformation locale et à la promotion des chaînes de valeur agricoles est essentiel pour la construction d’un secteur agricole durable et résilient. C’est ainsi que le Mali pourra aspirer à une véritable souveraineté alimentaire et à un essor durable du monde rural.

 

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Moise Touré

 

Source: Bamada.net

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