La transhumance politique est le changement de parti politique d’un élu en espérant gagner plus davantage ailleurs. Aux dires de Baba Haïdara, le seul but de cette transhumance politique est la quête du pouvoir.
Selon le conférencier, plusieurs facteurs sont à la base de ce phénomène. Il s’agit du multipartisme intégral issu de la démocratie. Selon lui, le multipartisme intégral sans limite pousse certaines personnes à la création de parti politique car aucune limite n’est faite dans la création et le nombre des partis. « Aujourd’hui, on dénombre 219 partis politiques au Mali. L’Etat a pourtant les moyens de limiter la création de parti ou mettre des conditions rigoureuses pour la création ou l’existence des partis en raison du fait qu’il accorde un financement de 15 % aux partis », explique M. Haïdara.
Il dira aussi que la base de création des partis politiques constitue également une cause pour la transhumance politique car aujourd’hui, les partis politiques sont sans idéologie ou doctrine politique définie. Seul un projet de société est exigé pour définir la vision du parti pour le pays et au résultat tous les projets se ressemblent.
L’honorable Baba Haïdara explique également qu’il y a un sérieux problème de manque d’orientation idéologique. Selon lui, dans la généralité, il y a quatre grandes doctrines qui facilement peuvent se retrouver en harmonisant leurs visions. Il s’agit du socialisme, le capitalisme, le communisme et le libéralisme. Il estime que le socialisme, qui préconise une socialisation sociale et économique condamnant les inégalités sociales et la propriété privée des moyens de production, est la meilleure forme pour le Mali.
Pour corriger ce disfonctionnement politique, Baba Haïdara propose une porte de sorti qui est la formation de la classe politique et des jeunes. « Il faut que la jeunesse, qui est l’espoir de demain, soit formée pour mieux adopter les réalités et refuser la manipulation et l’achat de conscience. La jeunesse doit être consciente pour que les erreurs des aînés soient corrigées pour la bonne pratique de la démocratie », conclu-t-il.
Zeïnabou Fofana