Ce potentiel nécessite une valorisation en vue d’une meilleure commercialisation à l’intérieur du pays, dans la sous-région et à travers le monde. Selon des statistiques récentes de la Dnpia et de l’Insat, le sous-secteur de l’élevage contribue à lui seul pour environ 25% à la formation du PIB national. De par son importance stratégique, l’élevage figure, en bonne place des actions prioritaires du Gouvernement. Il demeure l’un des secteurs économiques pourvoyeurs d’emplois et de revenus dans les zones où la production agricole est faible ou quasiment inexistante. Ce secteur fournit l’essentiel des revenus nécessaires aux dépenses de consommation alimentaire, de soins, d’habillement, etc. aux populations dont l’activité est concentrée sur le pastoralisme. L’élevage des animaux est pratiqué du nord au sud, quasiment dans toutes les zones géographiques du Mali. Il contribue à 80% des revenus des populations des zones pastorales.
« Inverser la tendance du paradigme des exportations des produits maliens, et réduire de façon drastique l’exportation du bétail sur pied, et créer les conditions pour le développement de la production d’une viande saine », c’est l’objectif que s’est assigné le Prodevim, le Programme de développement à l’exportation de la viande du Mali. Il s’agira de travailler à faire du Mali dans un horizon proche, un pays exportateur de viande rouge.
Une initiative du ministère de l’Industrie et du Commerce, le ministère en charge de l’Elevage et de la Pêche, avec le soutien et l’accompagnement technique et financier du Pnud et de l’Onudi, le Prodevim. A travers cette volonté affichée par le Gouvernement du Mali et de ces partenaires, pour promouvoir l’exportation de la viande rouge du Mali et faire du Mali, un pays producteur et exportateur de viande, quatre composantes apparaissent comme des missions essentielles. Au nombre de ces missions, nous avons l’appui à l’organisation des éleveurs de bétail au Mali et à l’amélioration de la santé et de la production du bétail, ainsi qu’à l’amélioration des conditions de transformation du bétail en viande et sa commercialisation et enfin, à l’apprentissage et au perfectionnement du personnel, au développement de l’exportation de la viande du Mali.
La mise en œuvre de ces différentes composantes permettra d’atteindre les résultats assignés au programme et parvenir à faire du Mali dans un horizon proche, un pays exportateur de viande rouge. N’est-ce pas là un bel exemple qui contribuera à soutenir les efforts de « Laham Industries ».
Les produits alimentaires ont une valeur qui, dans notre société, est réellement marchande en raison de leurs vertus nutritionnelles et du plaisir qu’ils procurent lors de leur consommation. La question qui se pose au producteur et au fournisseur de viande est donc d’être en mesure d’assurer ce plaisir et cette valeur nutritionnelle et, plus généralement, de répondre aux attentes des consommateurs.
Youssouf Bathily Boubacar TandiaTabara Keita Laham Industrie
Source: Le Démocrate- Mali