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Transfert des fonds dans la banque suisse HSBC : IBK doit publier la liste des Maliens incriminés

Comme dans une course contre la montre, IBK doit vite publier la liste des voleurs dont parlait Bouaré et engager des poursuites contre tous ceux et toutes celles qui seront déclarés présumés coupables où qu’ils pourraient se trouver même dans sa famille politique ou biologique. A ce seul prix, l’on verra que pour IBK (plébiscité par 77,62% des électeurs maliens) c’est le Mali qui passe d’abord et qu’il veut défendre l’honneur de ce pays.

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Depuis la chute du régime nationaliste de Modibo Keïta, la corruption et la délinquance financière ont pris corps dans les mœurs de la République. En fait, en 08 ans de gestion responsable de l’économie malienne, le gouvernement du président Modibo Keïta a érigé sur les fonts baptismaux une bonne vingtaine d’usines de transformation de nos produits locaux.

Pendant les 08 ans de règne de Modibo Keïta, la probité morale et le sens du respect du bien public étaient cités en bon exemple dans la sous- région ouest africaine. Les détournements de deniers publics se racontaient comme de petits contes tant il est vrai que c’était là des phénomènes extrêmement rares. On peut  simplement retenir que le régime de Modibo Keïta était acquis à la cause des masses laborieuses de notre pays. Cela se voyait dans la gestion de nos ressources nationales tant il était vrai que les détournements de deniers publics, la surfacturation, la corruption, le népotisme étaient, entre autres, criminalisés au plus haut point. A cette époque, les responsables de l’Etat malien donnaient les premiers exemples de probité morale et de respect de la chose publique.

En lieu et place de ce sens élevé de l’intérêt général, le CMLN (Comité militaire de libération nationale) a instauré dans notre pays comme mode de gestion des affaires de nation, le vol, les détournements de deniers publics, l’affairisme, la gabegie, le népotisme, et cela à l’avantage d’une petite poignée d’hommes et de femmes élus de Dieu.

Alpha Oumar Konaré, alors ministre de la Jeunesse, des Sports, des Arts et de la Culture, n’a pas manqué de déclarer à l’occasion de la Biennale de 1980 que lorsque tout est moi, moi et encore moi, «où va le Mali ?» Ironie du sort ! C’est bien sous Alpha, président que la corruption avait atteint un seuil jamais vu dans la gestion des affaires du Mali. Ainsi, rappelons que c’est sous son règne qu’on a comptabilisé 21 milliardaires maliens dont 16 hauts fonctionnaires. On peut tout simplement dire qu’à ce niveau qu’Alpha Oumar Konaré se moquait de notre peuple travailleur. En tout cas, aucune poursuite véritable n’a été engagée contre les déprédateurs du tissu économique national. Tout s’est passé entre Moussa et Alpha comme si le second disait au premier : «ôtes-toi de là que je m’y installe».

Sous Alpha Oumar Konaré, la dilapidation des biens de l’Etat est devenue une pratique des plus courantes au Mali. Allez savoir jusqu’où les maires se sont livrés à la vente complètement irresponsable des terres de l’Etat. A ce niveau, les plus forts retiraient aux plus faibles les parcelles dument acquises par ceux-ci, et cela à volonté. Rappelons que pour inaugurer son deuxième et dernier mandat à la tête de l’Etat malien, Alpha a dit aux maires de ne plus se livrer à la vente illicite des terres de l’Etat. Il n’a pas osé dire à la face du peuple malien que les maires ayant trempé dans les affaires sales du foncier rendront compte.

Avec Amadou Toumani Touré (ATT), la corruption, la gabegie, les surfacturations, les détournements de deniers publics, entre autres, on atteint le seuil le plus inquiétant de toute l’histoire de la République du Mali. Mais il ne pouvait en être autrement dans la mesure où le prince du jour a affirmé à la face du monde et donc du peuple malien qu’il n’est pas venu pour «humilier quelqu’un».

Le 22 mars 2012,  ATT a été chassé du trône, laissant derrière lui un pays en ruines. Pour éviter de rendre compte au peuple travailleur du Mali, les hommes et les femmes déchus avec ATT ont secoué tous les cocotiers de la CEDEAO avec la bénédiction de la France et de ses alliés occidentaux pour dissuader les jeunes militaires patriotes afin qu’ils cèdent le trône au FDR. Il convient de situer la transition de Dioncounda Traoré dans cet impératif pour les déprédateurs de l’économie nationale de brouiller toutes les pistes et d’échapper au filet de la justice de notre peuple travailleur. Sans nul doute ce n’est que partie remise.

On dit souvent que la vérité finit toujours par triompher car disait Abraham Lincoln : «On peut tromper une partie du peuple tout le temps, tout le peuple une partie du temps mais pas tout le peuple tout le temps.» Assurément, les voleurs du bien public malien rendront compte au peuple malien.

C’est ainsi qu’on avait l’espoir de voir ce peuple rentrer en possession de tous ses dus que lui ont subtilisés les délinquants financiers et politiciens du Mali. Lorsque le président de la République Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) a déclaré à la face du monde l’année 2014 «année de lutte contre la corruption», nous avions pris cette «intention» avec des pincettes car, il ne s’agissait plus de nous donner des discours pathétiques et patriotiques mais, bien plutôt des actes concrets. Cela est désormais un impératif catégorique pour tous ceux qui ont constaté que tous les gouvernants maliens ont juré (de Moussa à IBK) de défendre les intérêts supérieurs du peuple malien. Cela nous rappelle hélas cette farce politico-militaire de Moussa Traoré qui aimait dire, entre autres : «Je  m’engage à défendre les intérêts supérieurs de la nation malienne même au prix de ma vie», car disait-il : «c’est l’uniforme que je porte qui me l’impose

Rappelons ici que Lénine avait averti bien avant qu’il faut apprendre à voir derrière les déclarations juridiques, politiques, religieuses qui dit quoi et qui fait quoi.

Volte-face ou duperie de la part d’IBK ? En tous cas, l’année de lutte contre la corruption s’en est allée sans résultat concret. Tout porte à croire que le président dont le slogan de campagne était «Le Mali d’abord» n’est pas pressé d’engager ledit combat contre la corruption.

IBK doit se rassurer qu’il a tout à gagner en traduisant dans les faits son slogan de lutte contre la corruption mais aussi qu’il a tout à perdre en restant au niveau du simple slogan. En politologue averti, il doit à présent s’assumer en commençant par rendre publique la liste de la soixantaine de déprédateurs de notre tissu économique national, liste dont a fait cas sur les antennes de RFI le président de l’association Yèrèwolo Ton en la personne de Boubacar Boré.

Selon ce patriote malien, plus de 100 milliards de FCFA ont été volés par les bourreaux de notre économie et placés en banque Suisse HSBC. IBK doit saisir cette occasion pour redonner confiance au peuple travailleur du Mali et le plutôt serait le plus intelligent quand on sait qu’il est de plus en plus seul aux commandes du bateau Mali. En tout cas, avec la confusion qui caractérise sa gestion économique, qu’il ne peut continuer à entretenir ce flou en comptant sur les forces vives de la nation.

Le soutien de son parti à sa politique de gestion des affaires semble de plus en plus compromis, sans perdre de vue un seul instant que le FDR est sur son pied de guerre et ne ratera aucune occasion pour désapprouver la conduite politique du président. Le jeu de la France dans la crise du Nord semble des plus ambigües. A ce niveau, IBK ne doit pas perdre de vue que la France n’a pas d’amis mais des intérêts et qu’elle a toujours comme le passé des ambitions hégémoniques. Rappelons à cet effet le ministre français de la Colonisation Jules Ferry : «Rayonner sans agir, sans se mêler des affaires du monde pour une grande nation comme la France, c’est abdiquer

Comme dans une course contre la montre, IBK doit vite publier la liste des voleurs dont parlait Boré et engager des poursuites contre tous ceux et toutes celles qui seront déclarés présumés coupables où qu’ils pourraient se trouver même dans sa famille politique ou biologique. A ce seul prix, l’on verra que pour IBK (plébiscité par 77,62% des électeurs maliens) c’est le Mali qui passe d’abord et qu’il veut défendre l’honneur de ce pays.

Fodé KEITA

 

Source: Inter De Bamako

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