A l’arrêt depuis quelques années, le trafic ferroviaire a repris, selon le vendredi 9 juin. Jouant le rôle de plaque tournante des chemins de fer maliens, c’est depuis la ville de Kayes que le premier coup de klaxon a retenti pour une destination prévue à Bamako. Pour une relance maintes fois annoncée et maintes fois reportée, l’on parle d’un plan d’investissement de 6 milliards 26 millions de francs CFA « totalement financé par le budget d’Etat ». Au-delà de l’euphorie de la relance, certaines questions méritent d’être posées. Le trafic ferroviaire sera-t-il rentable ou bien le train va-t-il rouler à perte ?
Ce vendredi 9 juin, c’est la ville de Kayes qui retient toutes les attentions. Pour cause, c’est depuis cette ville, surnommée capitale des rails, que le départ du train voyageurs a été donné. Ce départ de la locomotive et sa suite marquera ainsi la renaissance du transport ferroviaire à l’agonie depuis plusieurs années.
Pour une relance maintes fois annoncée et maintes fois reportée, l’on parle d’un plan d’investissement de 6, 26 milliards de francs CFA qui va permettre de remettre les trains sur les rails. Les bons ? On le saura avec le temps ! Le gouvernement du Mali indique que ledit plan est totalement financé par le budget d’Etat. Pour sa mise en œuvre, qui s’inscrit dans le cadre du plan d’urgence de relance, une convention d’exploitation du trafic ferroviaire de voyageurs et de marchandises, approuvée par le Conseil des ministres, en sa session du 24 mai 2023, a confié la gestion dudit trafic à la Société de Patrimoine ferroviaire du Mali. La convention s’étale sur une durée de 3 ans, renouvelable après évaluation.
Selon les premières prévisions, les départs depuis la gare de Bamako sont programmés pour les lundis, jeudis et samedis tandis que ceux à partir de la gare de Kayes sont pour les mardis, vendredis et dimanches.
Au-delà de l’euphorie de la relance, certaines questions méritent d’être posées. Le trafic ferroviaire sera-t-il rentable ou bien le train va-t-il rouler à perte ? Car le trafic est juste local sans débouchée sur l’extérieur notamment le Sénégal d’où venait une grande quantité de marchandises. Selon les indiscrétions, l’ensemble de la billetterie ne permet pas de couvrir les frais de carburant et d’entretien d’un aller-retour du train entre Kayes et Bamako. Autres préoccupations, avec un nombre pléthorique de compagnies routières de voyageurs sur l’axe Bamako-Kayes-Bamako, il est fort possible que beaucoup de voyageurs optent pour les bus en raison de leur rapidité par rapport aux trains.
A.Cissouma
Mali Tribune